VISION, qui se penche tout particulièrement sur le dialogue que la mystique aux mille passions (botanique, médecine, musique, théologie, etc.) entretenait depuis l'enfance avec Dieu, est une œuvre d'une beauté sobre, qui compense par un dialogue abondant et une théâtralité assumée un manque de moyens techniques, lui permettant de donner au sujet une ampleur et un souffle.

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Avec VISION, la réalisatrice allemande Margarethe von Trotta livre un hommage sincère à la mémoire d'une femme extraordinaire, dont le parcours méritait effectivement d'être raconté. On ne peut cependant que regretter que ces bonnes intentions soient au service d'une construction cinématographique aussi anodine. Un soupçon d'audace aurait certainement rehaussé l'intérêt général de la proposition.

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La réalisatrice (...) s’attarde (...) à décrire, avec beaucoup de sobriété, le parcours d’une femme qui, dès l’âge de huit ans, fit son entrée au couvent des bénédictines de Disibodenberg. (...) Évitant les pièges de l’hagiographie, (la) cinéaste explore aussi les méandres d’un amour sublimé que Soeur Von Bingen entretient avec une novice. (...) VISION est aussi marqué par la présence de Barbara Sukowa, (...) (qui) offre un jeu tout en retenue, empreint de finesse.

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