Fr. 2009. Comédie dramatique de Alfred Lot avec Michel Blanc, Miou-Miou, Mélanie Doutey. Un retraité hypocondriaque, convaincu d'être atteint d'un cancer, reçoit en rafale une série de mauvaises nouvelles qui déclenchent en lui une véritable crise névrotique. Comédie de moeurs ringarde tirée du roman de l'Anglais Mark Haddon. Réalisation sans relief, malgré quelques idées inspirées. Bons interprètes mal exploités. (sortie en salle: 21 janvier 2011)
Un retraité hypocondriaque, convaincu d'être atteint d'un cancer, reçoit en rafale une série de mauvaises nouvelles qui déclenchent en lui une véritable crise névrotique. Comédie de moeurs ringarde tirée du roman de l'Anglais Mark Haddon. Réalisation sans relief, malgré quelques idées inspirées. Bons interprètes mal exploités. (sortie en salle: 21 janvier 2011)
Le problème de cette comédie de moeurs inspirée d'un roman anglais tient au fait que les enjeux sociaux abordés (le fossé socio-économique séparant deux futurs époux) et les questions morales "délicates" qu'elle soulève (l'amant de madame, l'amoureux du fils gay) sont d'une autre époque. De l'époque, pour être précis, de la jeunesse de ses deux vedettes, Michel Blanc (aussi scénariste) et Miou-Miou. Dans ce téléfilm de luxe, ils ne sont plus que l'ombre des sympathiques iconoclastes qu'ils ont déjà été, notamment dans TENUE DE SOIRÉE. En fait foi leur jeu un peu blasé et somnambule, qu'ils tentent bien mal de faire passer pour une posture de gens de la haute société. Au-delà de quelques idées de mise en scène inspirées (tels les panoramiques jumeaux ouvrant et clôturant le film), quelques traits d'humour plus piquants que la moyenne et une réplique forte lâchée au dernier acte synthétisant la morale du film, UNE PETITE ZONE DE TURBULENCES manque de relief et de profondeur. Et ce n'est pas faute d'engagement d'une distribution secondaire élégante et crédible.
Texte : Martin Bilodeau