É.-U. 2009. Drame de Brian Koppelman, David Levien avec Michael Douglas, Jenna Fischer, Jesse Eisenberg. Les ennuis d'un ex-concessionnaire automobile prospère condamné pour fraude, dont le plan de relance est compromis par son comportement égoïste. Variation modestement inspirée sur un thème connu. Réalisation atone ne rendant pas toujours justice au texte. M. Douglas à l'aise dans un rôle taillé sur mesure pour lui. (sortie en salle: 6 août 2010)
Les ennuis d'un ex-concessionnaire automobile prospère condamné pour fraude, dont le plan de relance est compromis par son comportement égoïste. Variation modestement inspirée sur un thème connu. Réalisation atone ne rendant pas toujours justice au texte. M. Douglas à l'aise dans un rôle taillé sur mesure pour lui. (sortie en salle: 6 août 2010)
Cette variation sur le thème connu du don juan sexagénaire, d'abord impénitent puis ultimement repentant, ne convainc pas toujours. De fait, la réalisation de Brian Koppleman et David Levien est beaucoup trop atone pour mettre en relief l'ironie du texte, dense et théâtral. Celui-ci sert de colonne vertébrale à un récit doux-amer sur les regrets, les opportunités ratées et les espoirs vains, qui comporte de bons moments, mais s'en remet trop souvent au pouvoir des mots pour faire mouche. Ainsi, le personnage campé avec aplomb et intelligence par Michael Douglas (un rôle taillé sur mesure, très proche de celui qu'il interprète dans WALL STREET - MONEY NEVER SLEEPS, ou qu'il défendait dans WONDER BOYS) agit avant tout tel un juke-box d'anecdotes. Or, si ses monologues témoignent de son expérience et de son amertume, ils laissent aussi entendre, entre les lignes, sa mélancolie. Paradoxalement, pour un film si résolument axé sur l'expression verbale, c'est dans ce qu'il tait, ou suggère, que SOLITARY MAN parvient le mieux à rejoindre le spectateur.
Texte : Martin Bilodeau
Rick Groen - The Globe and Mail
SOLITARY MAN makes too good on its title - it's a fascinating character study isolated within a mediocre film. Fascinating, because this is a rounded portrait of a (...) aging alpha male, as reprehensible as he is charming, manipulative yet honest too, sadly lacking in moral fibre but admirably devoid of self-pity.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
La prestation de Michael Douglas est (...) impeccable, on sent l’acteur parfaitement à l’aise dans les différentes nuances qu’il apporte à ce sexagénaire à la mentalité de petit garçon blessé et qui a peur des autres. Sans être un grand film, SOLITARY MAN (...) mérite un visionnement.
Amy Biancolli - The San Francisco Chronicle
(...) although the movie's end zone is visible from a long way off, Douglas brings us there with nettled desperation - and an unflagging charm that takes a turn toward creepy. Ben is a walking cliche. Douglas' performance is not.
Odile Tremblay - Le Devoir
Sans se distinguer par sa réalisation, mais bien mené, le film (...) repose sur les épaules de Douglas et la qualité des dialogues, mais aussi sur une abondante distribution secondaire en général de haut vol [dont] Danny DeVito à l'humanité ironique toujours juste.
A.O. Scott - The New York Times
(...) [it's] a sharp, small-scale comedy of male misbehavior that turns out to be one of this dreary spring’s pleasant cinematic surprises. (...) SOLITARY MAN has been smartly written by Brian Koppelman and nimbly directed by Mr. Koppelman and David Levien.
Sonia Sarfati - La Presse
(...) cette comédie dramatique non conventionnelle n’est pas du matériau dont on fait les blockbusters. Tout est dans la performance des acteurs, excellente; les situations, souvent ambiguës; et les dialogues, coupants et cyniques.