Isr. 2009. Drame de moeurs de Haim Tabakman avec Zohar Shtrauss, Ran Danker, Tinkerbell. Lorsqu'il s'éprend de son apprenti, un boucher et père de famille est ostracisé par sa communauté ultraorthodoxe de Jérusalem, où il était considéré comme un modèle de piété. Sujet tabou abordé avec respect, nuance et sensibilité. Réalisation maîtrisée, aux plans minutieusement composés. Musique atmosphérique prenante. Interprétation sobre et subtile. (sortie en salle: 13 mai 2011)
Lorsqu'il s'éprend de son apprenti, un boucher et père de famille est ostracisé par sa communauté ultraorthodoxe de Jérusalem, où il était considéré comme un modèle de piété. Sujet tabou abordé avec respect, nuance et sensibilité. Réalisation maîtrisée, aux plans minutieusement composés. Musique atmosphérique prenante. Interprétation sobre et subtile. (sortie en salle: 13 mai 2011)
Lui-même non-pratiquant, Haim Tabakman aborde dans ce premier long métrage l'un des plus grands tabous de la communauté juive hassidique et ce, avec respect, nuance et sensibilité. En apparence mince, le récit fourmille d'observations très justes sur un mode de vie rigide mais pas absolument sans joie. Le propos est enrichi par une intrigue parallèle au cours de laquelle le boucher, entraîné par le malicieux rabbin, doit intervenir auprès d'une jeune femme qui se rebelle contre un mariage arrangé en poursuivant sa liaison avec l'homme qu'elle aime. En outre, sur un mode doucement provocateur, le réalisateur filme certains des ébats des deux protagonistes dans des lieux symbolisant paradoxalement la pureté et la sainteté. La mise en scène maîtrisée, aux plans minutieusement composés, est rehaussée par une musique atmosphérique prenante. L'interprétation est à l'avenant, c'est-à-dire sobre et subtile.
Texte : Louis-Paul Rioux