G.-B. 2009. Drame biographique de Michael Hoffman avec James McAvoy, Helen Mirren, Christopher Plummer. Le secrétaire de Leon Tolstoï, adepte de sa doctrine fondée sur le renoncement aux choses matérielles, est appelé à trahir sa confiance par l'épouse manipulatrice de ce dernier. Production luxueuse tirée du roman de Jay Parini. Scénario primesautier aux enjeux mal définis. Réalisation un peu théâtrale. Distribution prestigieuse. Jeu énergique et nuancé de J. McAvoy. (sortie en salle: 12 février 2010)
Le secrétaire de Leon Tolstoï, adepte de sa doctrine fondée sur le renoncement aux choses matérielles, est appelé à trahir sa confiance par l'épouse manipulatrice de ce dernier. Production luxueuse tirée du roman de Jay Parini. Scénario primesautier aux enjeux mal définis. Réalisation un peu théâtrale. Distribution prestigieuse. Jeu énergique et nuancé de J. McAvoy. (sortie en salle: 12 février 2010)
Les thèmes de l'héritage et de la transmission sont au coeur de cette production luxueuse ouvrant une fenêtre sur les derniers mois de vie de l'écrivain Leon Tolstoï. Cela dit, Michael Hoffman (RESTAURATION, ONE FINE DAY) ne creuse pas le sujet. Son scénario primesautier, ainsi que sa caméra élégante qui glisse sur les personnages et les décors, mise davantage sur l'excentricité des personnages que sur la complexité des enjeux. En outre, la mise en scène théâtrale, traversée de grands monologues, et avec ses témoins muets dans le coin de l'image, évoque davantage l'univers de Tchekov que celui de l'auteur de «Guerre et paix». Cinéaste d'acteurs, Hoffman leur donne le champ libre. Ainsi, Helen Mirren, en épouse trahie multipliant les ruses de sioux, et Christopher Plummer, en écrivain manipulé et prisonnier de sa propre doctrine, font très bonne figure. Mais c'est James McAvoy, en jeune naïf pris dans leur ligne de tir, qui épate le plus par son jeu énergique et nuancé.
Texte : Martin Bilodeau