Can. 2009. Drame sentimental de Ruba Nadda avec Patricia Clarkson, Alexander Siddig, Elena Anaya. Son mari ne pouvant la rejoindre au Caire comme prévu, une éditrice se lie d'amitié avec un ami égyptien de celui-ci, qui lui fait visiter la ville. Oeuvre sincère et modeste aux accents victoriens. Regard intelligent sur l'Égypte contemporaine. Réalisation sans bavure, au style plus ou moins affirmé. P. Clarkson et A. Siddig parfaits. (sortie en salle: 9 octobre 2009)
Son mari ne pouvant la rejoindre au Caire comme prévu, une éditrice se lie d'amitié avec un ami égyptien de celui-ci, qui lui fait visiter la ville. Oeuvre sincère et modeste aux accents victoriens. Regard intelligent sur l'Égypte contemporaine. Réalisation sans bavure, au style plus ou moins affirmé. P. Clarkson et A. Siddig parfaits. (sortie en salle: 9 octobre 2009)
La Canadienne Ruba Nadda (SABAH) signe avec CAIRO TIME une oeuvre sincère mais plutôt modeste au plan formel, en raison sans doute des moyens de production limités dont elle a disposé pour tourner au pays des pharaons. Or, son film séduit en premier lieu par la qualité du regard qu'elle pose sur l'Égypte, montré sous un jour favorable mais jamais touristique. En outre, le récit en demi-teintes possède des accents victoriens irrésistibles, notamment dans son exploitation du désir muet et en attente qui unit les deux personnages, source dans le récit d'une tension palpable et soutenue. Si le style de la jeune cinéaste née à Montréal n'est pas encore très affirmé (il s'agit ici de son second long métrage), sa réalisation en douceur, quasi aérienne, reste sans bavure. Et on applaudit son choix, à contre-courant, de raconter une histoire d'amour entre individus matures, et d'en avoir confié l'interprétation à Patricia Clarkson et Alexander Siddig, vraiment parfaits.
Texte : Martin Bilodeau