Fr. 2009. Comédie de Micha Wald avec Jonathan Zaccaï, Popeck, Abraham Leber. À la mort de son père, survivant des camps de concentration, un chômeur en instance de divorce décide d'aller l'enterrer en Ukraine. Sujet très fort. Traitement un peu maladroit. Mise en scène aux effets ostentatoires. J. Zaccaï épatant. (sortie en salle: 16 avril 2010)
À la mort de son père, survivant des camps de concentration, un chômeur en instance de divorce décide d'aller l'enterrer en Ukraine. Sujet très fort. Traitement un peu maladroit. Mise en scène aux effets ostentatoires. J. Zaccaï épatant. (sortie en salle: 16 avril 2010)
SIMON KONIANSKI est une oeuvre écartelée entre un sujet très fort, la transmission des peurs et des névroses du peuple juif, et le traitement un peu maladroit et primesautier privilégié par son réalisateur Micha Wald (VOLEURS DE CHEVAUX). En effet, les ruptures de ton sont nombreuses au fil de ce scénario sincère mais bricolé, qui au mitan du récit passe de la peinture de moeurs teintée d'absurde au road-movie fantaisiste, avec renouvellement des enjeux dramatiques dans le processus. Plusieurs situations amusantes pimentent cependant le voyage, tandis qu'à la mise en scène, le cinéaste multiplie les effets de style ostentatoires, qui déroutent et, encore une fois, dérangent la lecture plutôt que de la faciliter. Qu'à cela ne tienne, les interprètes, issus d'horizons divers, sauvent la mise, à commencer par Jonathan Zaccaï, épatant dans le rôle-titre.
Texte : Martin Bilodeau