É.-U. 2009. Comédie de moeurs de David Mackenzie avec Ashton Kutcher, Anne Heche, Margarita Levieva. À Los Angeles, un jeune gigolo tombe amoureux d'une jeune serveuse qui gagne elle aussi sa vie en se prostituant. Sujet riche traité de manière superficielle et prévisible. Réalisation perspicace mettant l'accent sur la vacuité du monde décrit. A. Kutcher très à l'aise. (sortie en salle: 14 août 2009)
À Los Angeles, un jeune gigolo tombe amoureux d'une jeune serveuse qui gagne elle aussi sa vie en se prostituant. Sujet riche traité de manière superficielle et prévisible. Réalisation perspicace mettant l'accent sur la vacuité du monde décrit. A. Kutcher très à l'aise. (sortie en salle: 14 août 2009)
Revisitant certains thèmes et motifs (dont l'amour intergénérationnel) abordés dans son précédent MISTER FOE (inédit au Québec), l'Anglais David MacKenzie (YOUNG ADAM) accouche avec SPREAD de son film le plus faible. Cela étant, la responsabilité de cet échec incombe surtout au scénario foncièrement banal qui suit une courbe dramatique prévisible sans jamais chercher à approfondir un sujet pourtant intéressant, qui avait déjà inspiré à Paul Schrader le plus mémorable AMERICAN GIGOLO. En fait, la réalisation perspicace de MacKenzie est l'un des rares atouts du film. En privilégiant les aspects clinquants d'une caste de parasites qui troquent des faveurs sexuelles contre une richesse d'apparat, le cinéaste parvient à communiquer avec une certaine éloquence toute la vacuité d'un monde. Dans le rôle principal, Ashton Kutcher se révèle très à l'aise et Anne Heche tire bien son épingle du jeu malgré un personnage peu développé.
Texte : François Lévesque