Fr. 2009. Drame de Lucas Belvaux avec Yvan Attal, Anne Consigny, André Marcon. Un puissant chef d'entreprise kidnappé par de mystérieux ravisseurs voit ses infidélités et sa passion pour le jeu dévoilées au grand jour. Récit intrigant, quoique conventionnel, inspiré d'une histoire vraie. Bonnes montées de tension. Mise en scène racée. Interprétation nuancée de personnages proches de l'archétype. (sortie en salle: 18 juin 2010)
Un puissant chef d'entreprise kidnappé par de mystérieux ravisseurs voit ses infidélités et sa passion pour le jeu dévoilées au grand jour. Récit intrigant, quoique conventionnel, inspiré d'une histoire vraie. Bonnes montées de tension. Mise en scène racée. Interprétation nuancée de personnages proches de l'archétype. (sortie en salle: 18 juin 2010)
Après avoir brossé un portrait incisif du milieu ouvrier dans LA RAISON DU PLUS FAIBLE, le Belge Lucas Belvaux visite cette fois la classe dirigeante, son pôle opposé, toujours sur le mode du thriller. Bien qu'intrigant et ponctué de bonnes montées de tension, cette oeuvre moins fine, inspirée d'une histoire vraie, propose une galerie mondaine souvent proche du cliché (épouse cocue mais digne, fille idéaliste, reine-mère cassante, etc.). Le scénario efficace obéit sans trop d'invention, mais sans maladresse non plus, aux conventions du genre, avant d'opter pour un dénouement en queue de poisson dont l'audace est en contradiction avec ce qui a précédé. Belvaux filme cependant le tout avec un flair certain. Yvan Attal défend quant à lui avec un naturel appréciable un personnage vain et, malgré les apparences, opaque. Il est secondé par une distribution de haut vol qui apporte nuances et épaisseur à des rôles prenant souvent valeur d'archétypes.
Texte : François Lévesque