Fr. 2009. Drame de Léa Fehner avec Farida Rahouadj, Reda Kateb, Pauline Étienne. Les destins de trois individus d'horizons divers convergent pour finalement se croiser dans le parloir d'une prison. Récit choral et intimiste à la fois. Scénario exceptionnellement bien structuré. Composition visuelles expressives. Distribution impeccable dominée par P. Étienne. (sortie en salle: 18 février 2011)
Les destins de trois individus d'horizons divers convergent pour finalement se croiser dans le parloir d'une prison. Récit choral et intimiste à la fois. Scénario exceptionnellement bien structuré. Composition visuelles expressives. Distribution impeccable dominée par P. Étienne. (sortie en salle: 18 février 2011)
S'il donne au départ une impression d'éparpillement, le récit de ce film, à la fois choral et de chambre, se révèle ensuite exceptionnellement structuré et calibré. L'exploit est d'autant plus méritoire qu'il est relevé par une cinéaste de 29 ans, Léa Fehner, qui avec ce premier long métrage, écrit en troisième année d'études de cinéma, pose un regard curieux et mature sur des personnages taillés dans le réel. Sur les thèmes de l'attente, de l'impuissance et du désir de vérité, QU'UN SEUL TIENNE ET LES AUTRES SUIVRONT tisse une chronique grave, généreuse en images fortes et en compositions expressives, traçant les parcours en parallèle, puis convergents de ses personnages, en effaçant les superpositions temporelles afin de cultiver une illusion de linéarité. La distribution exemplaire, composée d'acteurs à peu près inconnus, est dominée par la jeune Pauline Étienne, épatante en adolescente qui s'éveille tranquillement à la réalité du monde adulte.
Texte : Martin Bilodeau
Martin Bilodeau - Le Devoir
À 29 ans, Léa Fehner possède, outre un hallucinant talent de cinéaste, une vieille âme. La combinaison des deux a donné naissance à QU'UN SEUL TIENNE ET LES AUTRES SUIVRONT, un miracle de premier long métrage, à la fois choral et de chambre, étonnant d'ardeur contenue et de maturité curieuse.
Marc-André Lussier - La Presse
Ayant eu envie de «montrer des personnages qui essaient de tenir debout», (...) Léa Fehner dessine une galerie de personnages aux destins singuliers, sans ne jamais trop appuyer sur les effets dramatiques. L’ensemble emprunte parfois les allures d’un exercice de style, particulièrement dans la partie où tous les fils de l’histoire se dénouent, mais il émane de ce film une grande humanité.
Guillaume Fournier - Voir
S'il épate d'abord par sa grande maîtrise formelle, c'est véritablement grâce à la rigueur de son scénario et à l'excellence de sa distribution que ce premier long métrage de Léa Fehner se distingue autant des autres premières oeuvres du genre. Un film choral d'exception, qui se compare avantageusement aux premières oeuvres d'Alejandro González Iñárritu.
Jean-Luc Douin - Le Monde
Vincent Rottiers, attachant petit voyou, est très crédible. (...) Pauline Étienne est touchante. Avec sa gueule cassée (...), Reda Kateb a de la présence. Et le talent de (...) Dinara Droukarova n'est plus à démontrer. Ces quatre acteurs séduisent si bien la caméra que le film dépasse son concept et réussit à incarner une intrigue tissée sur le double, la ressemblance, la permutation des situations.
Didier Péron - Libération
Tout advient sans temps mort, comme une suite tendue d'instants fatidiques qui mettent les nerfs des personnages, et du spectateur, à rude épreuve. On est toujours au bout du rouleau, le dos au mur, pied au plancher, tarte dans la gueule, tous plombs sautés. L'énergie de la mise en scène et le culot de la cinéaste font le reste.
Jean Roy - L'Humanité
Avec ce premier long métrage, la réalisatrice Léa Fehner donne un film hors du commun qui conjugue avec brio construction stylistique recherchée et réalisme de la narration dans la représentation du mal-être.
Christophe Carrière - L'Express
C'est un beau premier film. (...) il force (...) l'admiration par sa rigueur dans la manière de prendre son sujet à bras-le-corps sans jamais le lâcher. (...) (Fehner) est aidée par des comédiens totalement investis dans leurs personnages. Et toute réserve est (...) balayée quand on apprend l'âge de la capitaine: (...) 28 ans. Sa maturité d'esprit et son exigence lui promettent un bel avenir.
Emmanuèle Frois - Figaro Scope
On est soufflé par la puissance dramatique, la force des plans, la maîtrise de la narration qui émanent (du) (...) premier long-métrage de Léa Fehner (...). Son film est un véritable kidnapping émotionnel. (...) Fehner nous bluffe (...) par sa maturité, son empathie, son humanité. Justesse des émotions, des blessures éprouvées par ses personnages. (...) La direction d'acteurs est sans fausse note.