Can. 2009. Comédie dramatique de Simon Galiero avec Jean-Pierre Lefebvre, Robert Morin, Teo Spychalski. Un agent des services sociaux qui fut autrefois un écrivain estimé prend la mesure de la distance qui le sépare de ses proches. Regard morose mais guère inspiré sur les vicissitudes de notre époque. Humour sous-jacent. Récit éparpillé, manquant de ressorts dramatiques. Belle photographie. Réalisation soignée. Jeu placide de J.-P. Lefebvre. (sortie en salle: 27 novembre 2009)
Un agent des services sociaux qui fut autrefois un écrivain estimé prend la mesure de la distance qui le sépare de ses proches. Regard morose mais guère inspiré sur les vicissitudes de notre époque. Humour sous-jacent. Récit éparpillé, manquant de ressorts dramatiques. Belle photographie. Réalisation soignée. Jeu placide de J.-P. Lefebvre. (sortie en salle: 27 novembre 2009)
Se présentant comme une série de polaroïds sur les vicissitudes de notre époque, le premier long métrage de l'ex-critique de cinéma Simon Galiero évoque les oeuvres de son acteur principal, Jean-Pierre Lefebvre, ainsi que de Jacques Leduc. On y retrouve d'ailleurs une photo noir et blanc léchée montrant un Montréal inédit, un usage jouissif de la musique et une réalisation soignée révélant un sens aigu de la composition. Toutefois, malgré un humour sous-jacent, le regard morose que pose le cinéaste sur la société actuelle et le fossé des générations n'est guère inspiré ou porteur. Le film reste à l'état d'ébauche et son récit éparpillé manque de ressorts dramatiques. De fait, l'épisode des amis polonais perdus en forêt semble plaqué. Au final, la présence des figures tutélaires de Robert Morin, caustique, et de Jean Pierre Lefebvre, au jeu placide, ne suffisent pas à insuffler au film la charge émotive permettant de traduire et communiquer les tourments des protagonistes.
Texte : Jean Beaulieu
Odile Tremblay - Le Devoir
On reprochera à NUAGES SUR LA VILLE de trop appuyer son discours. Le duo des deux émigrés polonais (...) ne font que remâché à coups de dialogues répétitifs ce qui aurait pu être suggéré en quelques mots. Le film aurait gagné en humour noir (...) à être resserré, à moins exposer sa thèse, définie par ses chassés-croisés de toute façon.
Marc-André Lussier - La Presse
Le premier long métrage de Simon Galiero ne ressemble à rien d'autre. C'est déjà une grande qualité. Le réalisateur (...) propose un cinéma en prise directe avec celui de ses aînés, tout en empruntant un son singulier, original. (Galiero) s’offre une quête de sens en noir et blanc. Et il s’interroge - non sans ironie parfois - sur la notion de transmission dans un monde où les différentes générations sont en rupture les unes avec les autres.
Sylvain Lavallée - Séquences
Les enjeux dramatiques demeurent ténus et peu importants, tout est dans le ton, dans ce spleen évoqué par un noir et blanc indolent, dans cette atmosphère douce-amère aux accents poétiques dus, entre autres, à ces animaux qui lancent à plusieurs reprises, au spectateur comme aux personnages, des regards insistants (...) ironiques, ou du moins amusés.
Marie-Claude Loiselle - 24 Images
Le tableau que le cinéaste brosse ici d'une communauté en déroute n'a (...) rien du cynisme postmoderne qui plombe bon nombre de réalisations de la jeune (...) génération. Si les personnages (...) portent sur leurs épaules le fardeau des dérives du monde contemporain, le regard du cinéaste (...) demeure sensible et bienveillant.
Manon Dumais - Voir
S'attachant à trois destins qui se croisent brièvement, et un peu laborieusement, (...) (Galiero) se livre à une réflexion qui fouette et décourage à la fois sur la transmission de notre culture et de nos valeurs. (...) Heureusement, derrière le pessimisme (...) pointent une certaine foi en l'avenir et en la survie de notre patrimoine, et surtout, un humour doux-amer (...) bienvenu.