Fr. 2009. Comédie dramatique de Romain Gavras avec Vincent Cassel, Olivier Barthélémy, Justine Lerooy. Se sentant ostracisés parce qu'ils sont roux, un psychologue instable et un adolescent renfermé prennent la clé des champs. Regard sur le monde à la fois pessimiste et teinté d'absurde. Scénario fortement inspiré du cinéma de Bertrand Blier. Réalisation au point. Superbe épatante de V. Cassel. (sortie en salle: 25 novembre 2011)
Se sentant ostracisés parce qu'ils sont roux, un psychologue instable et un adolescent renfermé prennent la clé des champs. Regard sur le monde à la fois pessimiste et teinté d'absurde. Scénario fortement inspiré du cinéma de Bertrand Blier. Réalisation au point. Superbe épatante de V. Cassel. (sortie en salle: 25 novembre 2011)
Romain Gavras, fils de Constantin Costa-Gavras, a longtemps mûri ce projet se voulant une métaphore de la marginalité dans un monde qui ne tourne pas rond. Ouvertement référentiel, le scénario de son premier long métrage dénote une très, très forte parenté non pas avec le cinéma de son père, mais plutôt avec celui de Bertrand Blier. Le récit évoque en effet LES VALSEUSES par sa construction, par la dynamique qui se met en place entre les protagonistes, par le machisme mâtiné d'ambiguïté sexuelle qui se dessine, mais, surtout, par le ton absurde et cynique maintenu de bout en bout. Bref, NOTRE JOUR VIENDRA est une oeuvre sous influence. Trop? Si l'absence du père et le choix par le jeune protagoniste d'une figure paternelle de substitution prêtent flanc à mille et une analyses psychologiques, il est ironique qu'au final, le principal problème du film soit son incapacité à s'affranchir de son modèle. Cela dit, la mise en scène de Gavras, qui s'est fait la main dans le vidéoclip et la publicité, est au point. Jouant toute superbe dehors, Vincent Cassel épate, mais éclipse son partenaire.
Texte : François Lévesque
Serge Molla - Ciné-Feuilles
À force de vouloir jouer décalé, cynique et désespéré, on ne convainc et ne choque finalement personne, tant le contexte d’exclusion ne revêt aucune épaisseur, tant on a l’impression d’assister sans raison à l’enfantement de deux monstres.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Contrairement aux VALSEUSES de Bertrand Blier (...), on ne voit pas quelle logique de classe ni quelle injustice sociale justifient l'attitude de ces deux personnages, qui frappent sur tout ce qui bouge au nom d'une révolte sans nom.
Carlos Gomez - Le Journal du dimanche
(...) [Gavras] signe un premier film qui dit sa fascination pour la violence, non sans humour. (...) la première partie du film est la plus réussie, avec un Vincent Cassel exceptionnel en aiguillon du mal, cocasse, libertin, ou d'une folie humoristique.
Jérémie Couston - Télérama
On retrouve chez Romain Gavras (...) cette volonté (...) de tuer le père. Comme elle existait chez Bertrand Blier, autre «fils de» (...). NOTRE JOUR VIENDRA a (...) des airs de VALSEUSES revisité par le cynisme et l'humour trash de Groland.
Didier Péron - Libération
Naviguant entre formalisme chic (...) et misanthropie décalée, le film cherche, avec les personnages, une raison d'être qui échapperait à sa propre énergie d'autodesintégration. En cela, il est très moderme.