Bel. 2009. Drame de moeurs de Dorothée van den Berghe avec Anna Franziska Jeager, Déborah François, Matthias Schoenaerts. En 1974 à Amsterdam, les tribulations d'une fillette d'origine belge vivant dans un squat d'artistes avec ses parents aux idéaux révolutionnaires. Portrait attachant et critique d'une époque agitée. Point de vue de l'enfant bien affirmé. Mise en scène expressive. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 27 août 2010)
En 1974 à Amsterdam, les tribulations d'une fillette d'origine belge vivant dans un squat d'artistes avec ses parents aux idéaux révolutionnaires. Portrait attachant et critique d'une époque agitée. Point de vue de l'enfant bien affirmé. Mise en scène expressive. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 27 août 2010)
Quelques films récents (TOGETHER, LA FAUTE À FIDEL) ont exploré le petit monde des communes des années 1970. La Belge Dorothée van den Berghe prolonge cette exploration, à la différence qu'elle aborde le sujet sans nostalgie ni ironie dévastatrice. MY QUEEN KARO décrit, sans pudeur, le climat chaotique et fiévreux de ce milieu de vie marginal où l'amour libre était la règle, à travers le regard d'une enfant qui se réfugie dans son imagination pour trouver des balises absentes de sa réalité quotidienne. Le tableau fourmille ainsi de touches fort expressives, malgré des moyens de production qui forçaient à la sobriété et au dépouillement. Ainsi, l'essentiel du film se déroule à l'intérieur du squat, sorte de chantier utopique perpétuel, traversé par des acteurs d'une aisance remarquable. La jeune Anna Franziska Jager est épatante, tout comme Déborah François (L'ENFANT, LA TOURNEUSE DE PAGES).
Texte : André Lavoie