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Mères et filles

Fr. 2009. Drame psychologique de Julie Lopes-Curval avec Marina Hands, Catherine Deneuve, Marie-Josée Croze. En visite chez ses parents dans son village côtier natal, une ingénieure enceinte cherche à comprendre pourquoi sa grand-mère a abandonné son mari et ses enfants dans les années 1950. Récit touchant et troublant sur les secrets de famille et les défis des mères en quête d'émancipation. Capricieuse logique interne du scénario. Touches d'onirisme. Réalisation fluide. Interprétation vibrante. (sortie en salle: 10 septembre 2010)

Général
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Mères et filles (Mères et filles)

Général Général

Fr. 2009. Drame psychologique de Julie Lopes-Curval avec Marina Hands, Catherine Deneuve, Marie-Josée Croze.

En visite chez ses parents dans son village côtier natal, une ingénieure enceinte cherche à comprendre pourquoi sa grand-mère a abandonné son mari et ses enfants dans les années 1950. Récit touchant et troublant sur les secrets de famille et les défis des mères en quête d'émancipation. Capricieuse logique interne du scénario. Touches d'onirisme. Réalisation fluide. Interprétation vibrante. (sortie en salle: 10 septembre 2010)

Apprenant qu'elle est enceinte, Audrey, ingénieure célibataire établie au Canada, va passer dix jours chez ses parents dans le village du bord de mer où elle a vu le jour. Si son père Michel l'accueille à bras ouverts, sa mère Martine, médecin au coeur sec, ne tarde pas à lui faire des réprimandes. De sorte que la jeune femme, qui doit terminer un projet pour son travail, s'installe dans la maison de son grand-père, mort il y a peu, où elle découvre par hasard un livre de recettes que sa grand-mère Louise utilisait également comme journal intime. Audrey a alors l'occasion d'en apprendre davantage sur les raisons qui ont poussé son aïeule à abandonner son mari et ses deux enfants à la fin des années 1950. Un geste audacieux pour l'époque, que Martine ne lui a jamais pardonné.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Julie Lopez-Curval retrouve les décors côtiers de son BORD DE MER (Caméra d'or à Cannes en 2002) pour les besoins de ce drame troublant sur les secrets de famille, la transmission des traumatismes et l'émancipation maternelle. La mise en scène délicate navigue avec fluidité entre les époques, le glissement temporel s'effectuant parfois à l'intérieur d'une même image, par un procédé stylistique onirique qui rappelle le Carlos Saura des années 1970 ou le Robert Lepage du CONFESSIONNAL. En revanche, le récit se révèle capricieux sur le plan de la logique interne, l'alternance entre flash-back et visions du passé fantasmées par la jeune protagoniste occasionnant certains problèmes de point de vue ou de vraisemblance. Dans la peau de femmes de générations différentes, emblématiques de la condition féminine de leur époque, la lumineuse Marina Hands (L'AMANT DE LADY CHATTERLEY), l'impériale Catherine Deneuve (en mode CONTE DE NOËL) et l'émouvante Marie-Josée Croze sont parfaites. Cette dernière campe un personnage évanescent semblable à ceux qu'elle a interprétés dans NE LE DIS À PERSONNE et JE L'AIMAIS.

Texte : Louis-Paul Rioux

Revue de presse

Sensible et attachant

Avec fluidité, passé, présent et futur s’entremêlent dans l’esprit déboussolé de l’héroïne. Le sujet freudien était pourtant risqué, mais la réalisatrice réussit à créer un climat à la fois doux et hostile dans lequel Catherine Deneuve convainc en mère froide et autoritaire autant que Marina Hands avec la justesse de son jeu et sa beauté singulière.

Mères et filles Julie Lopes-Curval

Liberté, égalité, maternité

Par une mise en scène attentive aux gestes délicats des acteurs et une photo où se déclinent doucement les teintes de bleu, Julie Lopes-Curval signe un touchant portrait familial dont l'apparence presque banale se révèle graduellement trompeuse. Ainsi, derrière la langueur mélancolique (...) se devine une tension (...). Cette tension, Lopes-Curval la maintiendra habilement jusqu'à la fin sans (...) donner toutes les clés, préservant ainsi le parfum de mystère (du film).

Mères et filles Julie Lopes-Curval

La Mère dans l’âme

Trois générations de femmes liées par d’inextricables nœuds névrotiques se répondent en envoyant des signes par-delà les souvenirs recomposés, incomplets, entre états d’âme d’hier et mauvaise humeur d’aujourd’hui. La cinéaste saisit avec acuité l’agressivité entre Martine et Audrey et l’amour torve entre Louise (...) et son mari plein d’attentions jalouses. (Mais) le film est trop sage, comme passé à l’amidon, pour véritablement fasciner.

Mères et filles Julie Lopes-Curval

Pour son trio d'actrices

(Les) lourdeurs et (les) facilités (du) scénario (...) sont rattrapées par un brillant trio d'actrices qui fonctionnent sur des registres très différents: la pureté (...) de Marina Hands, la rancune glaciale de Catherine Deneuve, le sacrifice silencieux de Marie-Josée Croze... (...) Tout en négociant assez bien le virage toujours casse-gueule des scènes oniriques, Lopes-Curval réussit à explorer en douceur un sujet délicat : la psychose familiale.

Mères et filles Julie Lopes-Curval

Profond

(...) Julie Lopes-Curval signe un drame psychologique profond et juste. Sur fond de secrets de famille, il y est question de maternité et de transmission, d'héritages plus ou moins lourds à porter. Aux reconstitutions d'époque, empesées sans doute à dessein, on peut préférer les scènes contemporaines du film, surtout parce qu'elles réunissent deux actrices incroyablement musicales et inspirantes, Catherine Deneuve et Marina Hands.

Mères et filles Julie Lopes-Curval

Un Film sur les non-dits et les secrets enfouis

Projet éminemment casse-gueule dont la réalisatrice se tire haut la main en faisant le choix d'une parfaite sobriété, MÈRES ET FILLES, qui traite de l'émancipation des femmes mais aussi de la transmission (...), est tout en subtilité (Martine, médecin, soigne les gens mais se défie de son entourage). Les comédiennes sont à l'unisson. Et notamment Catherine Deneuve, cuirassée, fracassée, dont toute l'attitude crie l'abandon.

Mères et filles Julie Lopes-Curval

Unies par les liens du sang et de la fiction

La première bonne idée de ce film extrêmement écrit tient à la manière dont la réalisatrice (...) casse le naturalisme de son récit en introduisant une série de flash-back imaginaires (...). La seconde bonne idée est simplement son sujet. Car derrière cette histoire de lignée, c'est l'évolution de la condition des femmes au XXe siècle qui se déploie, et la manière dont la violence subie s'est transmise de génération en génération.

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