(...) à trop vouloir assurer l'uniformité de la trame narrative, les quatre metteurs en scène ont (...) trop uniformisé le traitement propre à chacun des protagonistes, qui sonnent parfois faux et moralisateurs. (...) Heureusement, il y a aussi du pour (...): des moments de tendresse fugitive, (...) une belle sensibilité artistique (...) et, surtout, des comédiens attachants malgré les errances du récit.

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À défaut d'être audacieux, le style (...) est harmonieux, soudé par une sensibilité commune et une affection évidente pour ces personnages taillés dans le réel (...). Résultat: un film solide et émouvant, dont la sincérité de chaque instant et l'interprétation de première qualité masquent les petits défauts: des degrés d'intensité inégaux d'une scène à l'autre, une catharsis un peu artificielle et un texte qui, au dernier acte, "psychologise" plus que nécessaire.

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Film touchant par moments, qui ne tombe jamais dans la complaisance et qui offre un point de vue évitant les banalités, malgré un sujet maintes fois exploité, le premier long-métrage de nos quatre réalisateurs offre un point de vue très actuel sur les questionnements de la trentaine. Rafraîchissant.

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À l’actif du film, une réalisation dynamique, une bonne conception visuelle et des personnages en proie aux crises existentielles inhérentes au véritable passage à l’âge adulte. Mais LUCIDITÉ PASSAGÈRE a aussi les qualités de ses défauts (...). Le passage d’une histoire à l’autre (...) oblige les scénaristes à rester en surface plutôt que de plonger véritablement dans l’âme des protagonistes. Les dialogues semblent parfois plaqués (...). Cet exercice reste quand même riche en promesses.

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Tous ces personnages (...) se croisent et s'entrecroisent dans un ballet habilement mis en scène et porté par des comédiens qui ne forcent pas la note (...) dans un récit qui coule de source. Forcément, dans ce genre d'exercice, certains personnages s'imposent plus que d'autres. On pense à celui, touchant et criant de vérité, de Daniel Parent. (...) Un film inspiré qui laisse entrevoir de belles choses pour la carrière solo de ce quatuor de jeunes cinéastes.

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(...) l'originalité n'est pas au rendez-vous et l'on n'y trouvera rien qui n'ait déjà été dit à propos de cette génération nombriliste. (...) Tout de même, les dialogues réservent quelques perles au détour, autant dans l'autopsie relationnelle que dans l'humour. (...) Ce qui frappe le plus dans LUCIDITÉ PASSAGÈRE, c'est de voir quatre jeunes artisans du cinéma (...) réaliser conjointement leur premier film en mettant à profit leur talent naturel.

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(...) ce qui étonne d'abord (...), c'est l'unité d'ensemble, l'harmonie de la facture visuelle et la fluidité du rythme. Si au théâtre le morcellement du texte (...) donnait lieu à de laborieux (...) changements de décors, au grand écran, cela a pour résultat d'offrir à l'ensemble un souffle urbain, la fébrilité de l'instant présent. (...) Au coeur d'une distribution d'un naturel désarmant, Mario Saint-Amand (...) et Maxim Roy (...) s'élèvent gracieusement au-dessus de la mêlée.

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