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Les Signes vitaux

Can. 2009. Drame psychologique de Sophie Deraspe avec Marie-Hélène Bellavance, Francis Ducharme, Marie Brassard. Une étudiante de Québec plaque tout pour devenir bénévole dans le centre de soins palliatifs où sa grand-mère est décédée. Oeuvre grave et humaniste, néanmoins traversée de moments distanciés d'un humour narquois. Récit elliptique, subtil. Réalisation précise, un peu froide. Interprétation sincère, bien que pas toujours juste. (sortie en salle: 5 mars 2010)

13 ans +
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Les Signes vitaux (Les Signes vitaux)

13 ans + 13 ans +

Can. 2009. Drame psychologique de Sophie Deraspe avec Marie-Hélène Bellavance, Francis Ducharme, Marie Brassard.

Une étudiante de Québec plaque tout pour devenir bénévole dans le centre de soins palliatifs où sa grand-mère est décédée. Oeuvre grave et humaniste, néanmoins traversée de moments distanciés d'un humour narquois. Récit elliptique, subtil. Réalisation précise, un peu froide. Interprétation sincère, bien que pas toujours juste. (sortie en salle: 5 mars 2010)

Année :
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Photographie :
Pays :
Distributeur :
Métropole Films Distribution
Producteurs :
Troublée par la mort de sa grand-mère, qui a vécu ses derniers jours dans un centre de soins palliatifs de Québec, Simone, étudiante à Harvard, décide de tout plaquer pour devenir bénévole dans cet établissement. Du coup, elle prend ses distances avec son petit ami Boris, cuisinier et aspirant musicien. Lequel est convaincu que le dévouement de Simone envers des malades en fin de vie n'est qu'un moyen pour elle de fuir sa propre réalité. Une opinion également partagée par le médecin du centre. Pourtant, grâce à sa patience et son empathie, la jeune femme tisse des liens privilégiés avec certains malades, dont madame Mireault qui, très souffrante, la supplie de l'aider à mettre fin à ses jours.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après le déroutant et ludique RECHERCHER VICTOR PELLERIN, Sophie Deraspe revient avec une oeuvre plus grave et humaniste, néanmoins traversée de moments distanciés, à l'humour narquois. Elliptique et subtil, le récit fait alterner de courtes scènes attendrissantes ou troublantes montrant les bienfaits de la présence de la protagoniste auprès de ces malades en phase terminale avec celles, plus conflictuelles, illustrant son rapport avec son petit ami. Lequel, en désaccord avec les choix de la jeune femme, tente de la ramener du côté des vivants. Précise, attentive, la réalisation évite habilement les pièges du pathos, mais au risque d'une mise à distance de l'émotion dans certaines séquences. Et bien que très sincère, l'interprétation manque parfois de justesse. Reste que Marie-Hélène Bellavance, danseuse de formation dans son premier rôle important au cinéma, habite l'écran avec intensité.

Texte : Louis-Paul Rioux

Revue de presse

La Mort, cet absolu

Après l'étonnant (...) RECHERCHER VICTOR PELLERIN, Sophie Deraspe signe un second long-métrage d'une troublante sensibilité. Sa démarche est d'un tel réalisme qu'on en vient  à oublier qu'il s'agit d'une fiction. Devant sa caméra, ses personnages condamnés (...) n'en demeurent pas moins des êtres d'une grande beauté. La cinéaste ne craint pas de montrer les corps tels qu'ils sont, dans toute leur vulnérabilité, conférant à son film un pouvoir d'évocation d'autant plus fort.

Signes vitaux, Les Sophie Deraspe

La Foi et la loi

Déjà, dans RECHERCHER VICTOR PELLERIN, la réalisatrice signait un film des plus prometteurs (...). Avec LES SIGNES VITAUX, elle atteint des moments de grâce, des signes évidents de maturité, une connivence avec les personnages filmés et un discours sur le travail de mise en scène où préoccupations esthétiques et argumentations narratives se conjuguent harmonieusement.

Signes vitaux, Les Sophie Deraspe

Un Certain Goût pour la mort

La trajectoire de cette jeune femme (...) est souvent ponctuée de moments étranges, des parenthèses musicales qui semblent plus près du rêve que de la réalité, et de scènes loufoques et impudiques que la caméra se contente de capter, comme en retrait (...). Elle dévoile ainsi toute la fragilité de Simone (...), donnant à ce personnage en apparence fade l'étoffe d'une héroïne de tragédie sans les excès larmoyants.

Signes vitaux, Les Sophie Deraspe

Désir d'humanité

La cinéaste et scénariste, qui signe aussi la très belle direction photo, entraîne le spectateur dans ce récit, tout doucement, sans le presser. Malgré des séquences plus bouleversantes, la véracité et le respect avec laquelle elle aborde ses personnages (...) nous permettent de nous laisser porter par leurs histoires (...). Les acteurs (...) sont tous parfaitement justes et Marie-Hélène Bellavance se révèle véritablement superbe. Un drame sensible et foncièrement humain, à voir.

Signes vitaux, Les Sophie Deraspe

Douces Morts

Sophie Deraspe pose un regard franc mais respectueux, dénué de tout élan voyeuriste. Qu’elle montre les images d’une vieille personne à qui l’on fait sa toilette, ou celles de deux jeunes corps (...), la réalisatrice s’attarde avant tout à la grande humanité qui émane de ces situations. Marie-Hélène Bellavance (...) porte bellement ce film dans lequel elle fait ses premières armes à titre de comédienne. De son côté, Sophie Deraspe s’impose ici comme une cinéaste pertinente et inspirée.

Signes vitaux, Les Sophie Deraspe

La Jeune Fille et la mort

Ce deuxième long métrage de Sophie Deraspe traite avec un heureux mélange de gravité et de ludisme de la vie et de la mort. Ainsi, entre les émouvantes scènes à l'hôpital s'approchant du cinéma direct, la réalisatrice déstabilise avec bonheur le spectateur. Se succèdent ainsi de joyeux intermèdes musicaux (...) et de prenantes vignettes hivernales au souffle poétique. (...) Un joli film qui fait un pied de nez à la mort avec une rafraîchissante insolence.

Signes vitaux, Les Sophie Deraspe

L'Éloge du doute

Le récit du temps passé par Simone à accompagner les mourants est l'occasion pour Deraspe d'observer les corps vieillissants ou déformés par la maladie (...). Nous sommes là en pleine fiction, mais à la frange du documentaire, dans un territoire familier à Denis Côté, territoire que Deraspe s'approprie avec doigté et intelligence, sans voyeurisme ni pathos.

Signes vitaux, Les Sophie Deraspe

L'Instant vulnérable

Au-delà de la mise en scène des derniers instants de plusieurs malades, l'originalité et l'intérêt du film de Deraspe résident dans le point de vue qu'elle adopte, sorte de témoin privilégié qui, sans juger, soulève des questions troublantes sur le don de soi et les réactions possibles à l'approche de la mort.

Signes vitaux, Les Sophie Deraspe

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