Isr. 2009. Drame de guerre de Samuel Maoz avec Yoav Donat, Itay Tiran, Oshri Cohen. Au Liban en 1982, un canonnier israélien observe les ravages de la guerre par la lorgnette de son viseur alors qu'au sein de son char d'assaut, la tension monte. Huis-clos admirablement orchestré. Scénario sans faille reposant sur la psychologie des personnages. Tension croissante. Mise en scène brillante. Interprètes d'un naturel confondant. (sortie en salle: 20 août 2010)
Au Liban en 1982, un canonnier israélien observe les ravages de la guerre par la lorgnette de son viseur alors qu'au sein de son char d'assaut, la tension monte. Huis-clos admirablement orchestré. Scénario sans faille reposant sur la psychologie des personnages. Tension croissante. Mise en scène brillante. Interprètes d'un naturel confondant. (sortie en salle: 20 août 2010)
Ce huis-clos admirablement orchestré, récipiendaire du Lion d'Or à Venise en 2009, rappelle à plusieurs égards DAS BOOT, de Wolfgang Petersen. LEBANON s'appuie sur une intrigue épurée reposant essentiellement sur la psychologie des personnages. Le scénario fait croître subtilement la tension, les conflits de personnalité qui se dessinent ou la paranoïa latente qui n'attend qu'une occasion pour se manifester servant de détonateurs dramatiques. Hormis le premier et le dernier plans, l'entièreté du film se déroule dans le char d'assaut: un parti pris audacieux que le nouveau venu Samuel Maoz relève haut la main au moyen d'une mise en scène brillante ponctuée de touches symboliques discrètes. À l'inverse des films de guerre au montage frénétique et haché, Maoz privilégie des plans relativement longs, volontiers serrés, assemblés de façon fluide. Le viseur du canon permet en outre de saisissantes vues sur l'extérieur dont le spectateur n'obtient qu'une vision partielle. Inconnus pour la plupart, les interprètes offrent un jeu d'un naturel confondant.
Texte : François Lévesque