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La Bonne (La Nana)

Chil. 2009. Drame psychologique de Sebastian Silva avec Catalina Saavedra, Claudia Celedon, Mariana Loyola. À l'emploi d'une famille bourgeoise de Santiago depuis 23 ans, une bonne voit d'un mauvais oeil que sa patronne embauche une autre domestique pour la seconder dans ses tâches. Récit inquiétant et touchant inspiré des souvenirs de jeunesse du réalisateur. Portrait de femme pénétrant. Peinture sociale finement brossée. Caméra nerveuse et inquisitrice. Excellente C. Saavedra. (sortie en salle: 23 avril 2010)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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La Bonne (La Nana)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Chil. 2009. Drame psychologique de Sebastian Silva avec Catalina Saavedra, Claudia Celedon, Mariana Loyola.

À l'emploi d'une famille bourgeoise de Santiago depuis 23 ans, une bonne voit d'un mauvais oeil que sa patronne embauche une autre domestique pour la seconder dans ses tâches. Récit inquiétant et touchant inspiré des souvenirs de jeunesse du réalisateur. Portrait de femme pénétrant. Peinture sociale finement brossée. Caméra nerveuse et inquisitrice. Excellente C. Saavedra. (sortie en salle: 23 avril 2010)

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Depuis vingt-trois ans, Raquel est la bonne des Valdez, une famille bourgeoise de Santiago, chez qui elle habite. Mais en raison de ses fréquentes migraines et de récents signes de fatigue, sa patronne Pilar décide d'embaucher une jeune domestique, d'origine péruvienne, pour la seconder dans ses tâches. Sentant son territoire menacé, Raquel fait la vie dure à la nouvelle venue, qui démissionne après un mois. La mère de Pilar propose alors de prêter une de ses servantes, plus expérimentée et aguerrie. Mais là encore, les manigances de la bonne aux abois provoquent son départ. Au repos forcé après avoir été victime d'un malaise, cette dernière ne peut cette fois s'opposer à la venue d'une troisième domestique, l'enjouée Lucy. Or, contre toute attente, celle-ci parviendra à percer la cuirasse de la taciturne Raquel et même à développer une relation d'amitié avec elle.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Sebastian Silva (l'inédit LA VIDA ME MATA) a tourné dans la maison familiale ce récit simple et touchant, inspiré de ses souvenirs de jeunesse, duquel se dégage un portrait de femme sensible et pénétrant, sur fond de peinture sociale finement brossée. En aucun temps, le réalisateur ne juge sa protagoniste, servante fanée sans vie personnelle, mère de substitution frustrée d'amour, même lorsqu'elle défend de façon obsessive et puérile son "domaine". Et lorsque le film menace de sombrer dans le drame, Silva déjoue habilement les attentes du spectateur en ménageant un troisième acte rédempteur, petit rayon de soleil sur un destin sombre et aliénant. La réalisation souple, efficace, met à profit une caméra nerveuse et inquisitrice qui s'attarde au visage angoissé et fermé de l'héroïne, incarnée avec une troublante intensité par la talentueuse Catalina Saavedra.

Texte : Louis-Paul Rioux

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