É.-U. 2009. Science-fiction de Richard Kelly avec Cameron Diaz, James Marsden, Frank Langella. En 1976, un couple appuie sur le bouton d'une mystérieuse boîte, récoltant du coup un million de dollars, tout en sachant qu'il a provoqué la mort d'un inconnu. Adaptation inégale d'une nouvelle de Richard Matheson. Incohérences, longueurs et disposition au pathos. Quelques passages visuellement saisissants. Réalisation soignée. Rythme incertain. Performance glaçante de F. Langella. (sortie en salle: 6 novembre 2009)
En 1976, un couple appuie sur le bouton d'une mystérieuse boîte, récoltant du coup un million de dollars, tout en sachant qu'il a provoqué la mort d'un inconnu. Adaptation inégale d'une nouvelle de Richard Matheson. Incohérences, longueurs et disposition au pathos. Quelques passages visuellement saisissants. Réalisation soignée. Rythme incertain. Performance glaçante de F. Langella. (sortie en salle: 6 novembre 2009)
Le rythme incertain, des incohérences, la disposition au pathos et un développement secondaire qui ne mène nulle part handicapent cette adaptation pourtant soignée de la nouvelle "Button, Button" de Richard Matheson (I AM LEGEND). Laquelle avait été auparavant portée au petit écran avec plus de succès dans un sketch de la série "Twilight Zone", au début des années 1980. Fidèle à son goût de l'insolite et du paranormal, Richard Kelly (DONNY DARKO) réserve tout de même au spectateur plusieurs passages visuellement saisissants, en plus d'une reconstitution du milieu des années 1970 d'une criarde vérité. Reste que les implications morales, très riches, de ce conte pour adultes mâtiné de thriller paranoïaque, demeurent largement inexplorées. Frank Langella, en maître du jeu glaçant et imposant, vole facilement la vedette à une Cameron Diaz correcte mais pas au meilleur de sa forme et à un James Marsden énergique quoique peu nuancé.
Texte : Louis-Paul Rioux
Thierry Jobin - Le Temps
(...) dans le tracé plat du cinéma fantastique tel qu’il est conçu par Hollywood aujourd’hui, THE BOX apparaît comme une excroissance inespérée, un corps étranger d’une originalité si débridée qu’elle excuse (presque) tous les faux pas. Mieux vaut en effet un film qui risque qu’un film qui assure.
Hubert Lizé - Le Parisien
Le réalisateur de DONNIE DARKO flirte à nouveau avec les phénomènes paranormaux et le fantastique dans ce thriller intense, sur fond de complot scientifique et d'expérimentations extrêmes. (...) (La) seule présence (de Franck Langella) file les chocottes, et justifie la tension qui monte crescendo.
Jean-François Rauger - Le Monde
Du premier film de Kelly (DONNIE DARKO), THE BOX a gardé cette vision décalée, inquiétante et critique d'une Amérique sans qualités et, du second (SOUTHLAND TALES), une forme de luxuriance narrative où l'inspiration, parfois, se conjugue avec une certaine confusion.