Can. 2009. Documentaire de Jean-François Caissy . Une année dans la vie des occupants d'une résidence pour personnes âgées, en bordure du fleuve Saint-Laurent. Approche pudique privilégiant le tableau plutôt que la radiographie. Réalisation et montage étudiés. Participants naturels devant la caméra. (sortie en salle: 30 avril 2010)
Une année dans la vie des occupants d'une résidence pour personnes âgées, en bordure du fleuve Saint-Laurent. Approche pudique privilégiant le tableau plutôt que la radiographie. Réalisation et montage étudiés. Participants naturels devant la caméra. (sortie en salle: 30 avril 2010)
Jean-François Caissy privilégie une approche pudique où le tableau l'emporte sur la radiographie. En effet, le cinéaste tente davantage de faire naître des impressions, capter une atmosphère, que de collectionner les indices biographiques sur les pensionnaires. La réalisation et le montage, étudiés et patients, sont en harmonie avec le sujet. Oublieux de la caméra, les participants sont tous très naturels.
Texte : François Lévesque
Zoé Protat - Ciné-Bulles
Tout concourt à faire de LA BELLE VISITE un film déroutant et exigeant, une proposition artistique qui, ne cédant jamais à l'esbrouffe ni au tape-à-l'oeil, n'est jamais "aimable", ni réconfortante. (...) Avec son approche pudique, son absence de jugement et son esthétique soignée, le film de Jean-François Caissy pose sur son sujet un regard nouveau, empreint d'émotion et de réflexion.
Jean-Baptiste Barraud - Ici Week-End / 24 heures
Caissy, 32 ans, réussit un documentaire d'auteur, un hommage sans musique, sans narration, sans entrevue, une "exploration lyrique de la vieillesse". (...) Le film est une expérience touchante, d'une beauté dépouillée et presque plastique, laissant chacun songeur, ému par ces quelques vingt pensionnaires qui ressemblent à toutes les personnes âgées que nous avons en tête.
Gérard Grugeau - 24 Images
"Entre célébration et naufrage" (...), cette exploration sans ostentation de la vieillesse (...) ouvre sur un simple être là, une pure présence qui renvoie à cette condition de passant terrestre dans laquelle le spectateur peut se reconnaître (...). Nul doute que ces images nous regardent et courent après une transparence absolue. Là est la force tranquille du regard de (...) Caissy, son humanité vive et vibrante.
Luc Chaput - Séquences
Par sa mise en scène et son montage très bien contrôlés dans ce film sans intertitres ou narration, le réalisateur montre le caractère universel de cette situation (...). La dernière séquence où, à la brumante, un homme fait lentement à pied le tour complet de la résidence et retourne à sa chambre nous reste longtemps en mémoire, car ces gens, par l'entremise du réalisateur, nous ont visités.
Valérie Lesage - Le Soleil
Au-delà du regard sociologique (...), qu'est-ce que ce film, autrement bienveillant, peut bien apporter? Apprend-on vraiment quelque chose en le regardant (...)? Peut-on être captivé par des vies si dénudées, ancrées dans la routine et la pauvreté de très rares dialogues? Ne savions-nous pas déjà que les gens d'ici vieillissent souvent éloignés de leurs familles, dans des vases clos où le temps s'égrène lentement en attendant la mort?
Odile Tremblay - Le Devoir
Portrait multiforme de la vieillesse (...), le documentaire éclaire un monde hors du temps dans un espace planté dans le vide, miroir de toutes les réflexions possibles sur la fin de la vie, avec des mots rares, l'abandon des enfants souvent, le corps qui ne suit plus, la mort toute proche. Un très beau film, troublant, essentiel.
Kevin Laforest - Voir
Série de longs plans montrant le quotidien des habitants d'une résidence pour personnes âgées, LA BELLE VISITE est un film foncièrement contemplatif, admirable avant tout pour la grande beauté de ses images. (...) Reste que de passer de longues minutes à regarder des aînés jouer au bingo, se bercer ou réciter le chapelet peut s'avérer lassant.