É.-U. 2009. Comédie dramatique de Steven Soderbergh avec Matt Damon, Scott Bakula, Melanie Lynskey. En 1992, le président d'une filiale d'un conglomérat collabore avec deux agents du FBI, à qui il a confié que ses patrons se prêtent à des pratiques de contrôle des prix. Compte rendu satirique d'une affaire célèbre. Ton de détachement ironique. Progression narrative relâchée. Mise en scène intelligente. Composition brillante de M. Damon. (sortie en salle: 18 septembre 2009)
En 1992, le président d'une filiale d'un conglomérat collabore avec deux agents du FBI, à qui il a confié que ses patrons se prêtent à des pratiques de contrôle des prix. Compte rendu satirique d'une affaire célèbre. Ton de détachement ironique. Progression narrative relâchée. Mise en scène intelligente. Composition brillante de M. Damon. (sortie en salle: 18 septembre 2009)
THE INFORMANT! revisite le thème du complot industriel déjà abordé dans ERIN BROCKOVICH, à la différence que Steven Soderbergh plante cette fois sa caméra à l'intérieur même de la bête, dans la puissante multinationale. À travers le scandale ADM, qu'il traite sur un mode satirique avec son détachement coutumier, le cinéaste brosse un portrait grinçant et finalement assez pessimiste du milieu des affaires, mais aussi du monde judiciaire, et dose avec subtilité le degré d'absurdité qui imprègne chaque situation. Cela étant, la progression narrative se révèle très relâchée et le rythme aurait gagné à être resserré. Reproduisant de manière amusante plusieurs éléments visuels des thrillers de conspiration d'Alan J. Pakula (THE PARALLAX VIEW en tête), Soderbergh propose une mise en scène intelligente et ludique. Dans le rôle-titre, Matt Damon est rien de moins que brillant.
Texte : François Lévesque
Normand Provencher - Le Soleil
Au carrefour du divertissement, du drame existentiel et de l'étude de moeurs, L'INFILTRÉ ne sait trop sur quel pied danser, entraînant du coup le spectateur dans une agaçante ambivalence. La musique «jamesbondesque» de Marvin Hamlisch (...) ajoute à la confusion.
Kenneth Turan - Los Angeles Times
(...) THE INFORMANT! was made by Soderbergh largely to amuse himself. He read a story about a real-life corporate whistle-blower and decided, for reasons only he knows, that it had the makings of a wacky comedy starring an overweight Matt Damon.
Aleksi K. Lepage - La Presse
Cet anti-thriller, sobre et volontairement ridicule, avec musique pastiche signée Marvin Hamlisch et jeu admirable de Matt Damon dans un contre-emploi (avec moustache et costumes de bureau) fait penser à un film des frères Coen, sans le froufrou et le flafla artistiques.
Malcolm Fraser - Mirror
(...) despite its highly irregular tone, the film is enjoyable and unpredictable, and features a great performance from Damon (...). Soderbergh seems to be enjoying his status of doing whatever the hell he wants and seeing how much he can get away with in a mainstream film context, so really, more power to him.
Philippe Couture - Voir
Si le scénario (...) nous entraîne si bien dans ses filets, c'est sans contredit par son ingénieuse utilisation de la narration en voix hors champ (...). Le ton n'est jamais grave ni sentencieux; et à force de souligner l'incongruité de la situation, l'ensemble est plutôt moqueur. Ce qui en fait une comédie fort subtile.