Fr. 2009. Drame de Éric Lartigau avec Romain Duris, Marina Foïs, Niels Arestrup. Ayant causé accidentellement la mort de l'amant de sa femme, un père de famille met en scène sa propre mort et s'enfuit en Hongrie sous l'identité de sa victime. Adaptation satisfaisante du roman de Douglas Kennedy. Invraisemblances et hasards forcés sublimés par un récit haletant. Réalisation sobrement distanciée. Jeu puissant de R. Duris. (sortie en salle: 4 novembre 2011)
Ayant causé accidentellement la mort de l'amant de sa femme, un père de famille met en scène sa propre mort et s'enfuit en Hongrie sous l'identité de sa victime. Adaptation satisfaisante du roman de Douglas Kennedy. Invraisemblances et hasards forcés sublimés par un récit haletant. Réalisation sobrement distanciée. Jeu puissant de R. Duris. (sortie en salle: 4 novembre 2011)
Le projet de porter à l'écran le best-seller touffu de Douglas Kennedy était ambitieux, pour ne pas dire casse-cou. Éric Lartigau (PRÊTE-MOI TA MAIN) se tire d'affaire de façon satisfaisante à travers un thriller psychologique bien troussé et surtout, sans temps mort. Une bénédiction, car le rythme et le suspense soutenus servent aussi à faire oublier les invraisemblances, développements hâtifs et hasards forcés, symptômes d'un élagage romanesque brutal, semblable à celui observé dans les trois épisodes de la trilogie MILLENIUM. Il reste que le sujet, la recomposition de l'identité d'un individu sur les cendres de celle d'un autre, est traité de façon habile, avec d'une part une distance, dans la mise en scène, qui l'intellectualise, et d'autre part un personnage attachant, qui emmène le spectateur au coeur de son tourment. Romain Duris campe avec une dextérité surprenante ce père et mari de la haute société parisienne, qui découvre sa vérité intérieure à travers l'exil, l'imposture et le mensonge.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
Parfois drame «typiquement français», parfois sombre thriller, L'HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE emprunte de multiples avenues dans lesquelles Romain Duris peut déployer avec subtilité toute la richesse de son jeu.
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
Adaptation d'un très bon roman de Douglas Kennedy, L'HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE (...) est (...) un bien mauvais film. (...) Le réalisateur et le scénariste ont imaginé des rebondissements auxquels on n'arrive pas à croire malgré toute la bonne volonté du monde.
Louis Guichard - Télérama
Difficile (...) d'oublier les couacs de la partie française. Le portrait (...) creux de la bourgeoisie friquée. Les efforts (...) pour faire sentir l'imminence d'un drame par le montage et la musique, qui produisent une grandiloquence un peu gauche. (...) Le deuxième mouvement est (...) plus intéressant.
Christophe Carrière - L'Express
Là où Kennedy excellait à décrire une seconde partie délicieusement anxiogène, Lartigau relâche la pression, pour aboutir à une fin qui laisse dubitatif. Avant cela, on aura toutefois eu droit à un film digne de ce nom, réalisé par un cinéaste visuellement inspiré.
Gilles Renaud - Libération
De thriller, le propos bascule (...) dans une quête identitaire où le mensonge et le subterfuge agissent comme des révélateurs. (...) mélancolie laconique, (...) Duris tient les rênes. (...) Marina Foïs (...) confirme son évolution des plus convaincantes vers des rôles sérieux.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Même si le réalisateur Lartigau, un peu victime de son sujet (...), peine à l'attraper, on suit sans déplaisir cet appel du grand large d'un trentenaire victime de la nouvelle et dernière utopie d'un monde désenchanté, l'appel de la vraie vie, qui, on le sait depuis Rimbaud, est ailleurs.
Thomas Sotinel - Le Monde
Parce qu'il est (...) inattendu, ce film suscite par sa seule apparition un supplément de sympathie. Tout le mérite de L'HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE est de faire fructifier ce capital de départ et de transformer la curiosité bienveillante des premières séquences en un intérêt très vif.