Fr. 2009. Drame sentimental de Alain Monne avec Sophie Marceau, Christophe Lambert, Margarita Rosa De Francisco. Un ex-boxeur alcoolique et sans-le-sou décroche un boulot de préposé auprès d'une jeune Française quadraplégique. Peinture intimiste vigoureuse inspirée du roman d'Éric Holder. Virage mélodramatique plus ou moins bien amené. Mise en scène délicate. Interprètes bien mis en valeur. (sortie en salle: 9 avril 2010)
Un ex-boxeur alcoolique et sans-le-sou décroche un boulot de préposé auprès d'une jeune Française quadraplégique. Peinture intimiste vigoureuse inspirée du roman d'Éric Holder. Virage mélodramatique plus ou moins bien amené. Mise en scène délicate. Interprètes bien mis en valeur. (sortie en salle: 9 avril 2010)
Cette adaptation du roman d'Éric Holder ("Mademoiselle Chambon") séduit d'abord par sa mélancolie douce, la vigueur de sa peinture intimiste, son approche suggestive et pudique du sujet, ainsi que l'exploitation anti-touristique du décor colombien, dont on devine le poids, la moiteur et le fourmillement, même dans les scènes intérieures. Au mitan du film toutefois, Alain Monne, qui signe ici son premier long métrage, prend un virage plus romanesque et fleur-bleue, avec rédemption et message à la clé. Dès cet instant, le registre un peu limité des deux vedettes, qui jouaient dans la retenue et le non-dit, se fait un peu sentir. Par la douceur de sa mise en scène, tranquille et ponctuée par des fondus au noir, et le regard bienveillant qu'il pose sur ses interprètes, Monne parvient malgré cela à les mettre en valeur.
Texte : Martin Bilodeau
Jean Roy - L'Humanité
La mise en scène, d’autant plus pudique que le sujet est potentiellement scabreux, tend (...) à l’invisibilité. En résulte ce premier long-métrage un peu mou, (...) qui a su néanmoins trouver son public là où il a été montré. (...) Si les comédiens locaux ont de la présence, ni Sophie Marceau, qui ne peut s’exprimer que par son visage, ni Christophe Lambert ne parviennent à nous convaincre vraiment.
Guillemette Odicino - Télérama
(...) un premier film français qui ne craint pas de la jouer à l'ancienne, avec exotisme moite, dialogues très écrits et sentiments «bigger than life». Bien sûr, certains (...) ne croiront pas une minute à la double rédemption de la battante au corps brisé et du loser (...). Pourtant, la force de ce mélo aux couleurs violentes est d'oser le romanesque, le vrai, celui qui peut, oui, être sur le fil du ridicule.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Le film ne se résume pas à un huis clos. Notamment récompensé d'un prix du meilleur scénariste, «L'HOMME DE CHEVET» est au contraire un film qui bouge bien. Il a du punch tant sur le plan de l'action que de la psychologie. Au côté de sa compagne Sophie Marceau, Christophe Lambert incarne un boxeur cassé par la vie. À 52 ans, le comédien se révèle tout à fait étonnant dans le registre de l'homme fragile.
Manon Dumais - Voir
Aux prises avec des personnages opaques et antipathiques, le couple (Marceau / Lambert) fait ce qu'il peut pour sortir ce soporifique téléfilm de sa torpeur. Pendant ce temps, Monne signe de banales cartes postales de Carthagène, Colombie, et s'embarrasse d'une intrigue secondaire plus que superflue, pour ne pas dire totalement inutile.
Jean-Luc Douin - Le Monde
Parabole sur la résurrection de deux handicapés (...), conte sentimental s'achevant sur une plage (...), le (...) film (...) est la mise en images classique, plutôt digne, d'une histoire dont (Monne) a contourné pas mal d'écueils. La mise en scène intègre le regard porté sur les corps, les couleurs, la gêne provoquée par certaines situations. Réalisateur et comédiens jouent la carte du romantisme.