Fr. 2009. Thriller de Pierre Morel avec Liam Neeson, Maggie Grace, Arben Bajraktaraj. Un ancien agent de la CIA recherche dans Paris sa fille adolescente kidnappée par des criminels albanais qui s'apprêtent à la vendre à un émir. Dénonciation simpliste du trafic sexuel versant dans la violence malsaine et le racisme primaire. Plusieurs incohérences et raccourcis commodes. Quelques scènes d'action assez fortes et intenses. L. Neeson solide dans un rôle peu nuancé. (sortie en salle: 30 janvier 2009)
Un ancien agent de la CIA recherche dans Paris sa fille adolescente kidnappée par des criminels albanais qui s'apprêtent à la vendre à un émir. Dénonciation simpliste du trafic sexuel versant dans la violence malsaine et le racisme primaire. Plusieurs incohérences et raccourcis commodes. Quelques scènes d'action assez fortes et intenses. L. Neeson solide dans un rôle peu nuancé. (sortie en salle: 30 janvier 2009)
Ce thriller produit et coécrit par Luc Besson (dans la veine des TRANSPORTER, TAXI et autres KISS OF THE DRAGON) dénonce de façon simpliste le trafic sexuel et la corruption policière, tout en versant volontiers dans une violence malsaine et un racisme primaire. Malgré une prémisse similaire à celle du FRANTIC de Polanski, le film endosse rapidement la méthode forte de l'arrogant yankee en terre étrangère, façon RAMBO, au fil d'un scénario truffé d'invraisemblances et de raccourcis commodes. Lequel a au moins le mérite de progresser à vive allure, sans temps mort. À la réalisation, Pierre Morel (DISTRICT 13, une autre production Besson) trousse quelques scènes d'action assez fortes et intenses, surtout dans la première partie. Car par la suite, l'ex-agent secret devient si absurdement invincible qu'il n'est plus possible, pour le spectateur, d'endosser sa détresse et de craindre pour sa vie. Dans le rôle de ce héros volontaire à la fibre paternelle développée, Liam Neeson est très solide, poussant dans l'ombre le reste de la distribution.
Texte : Louis-Paul Rioux
Aleksi K. Lepage - La Presse
S’il s’agissait d’un véritable film d’action, avec cascades époustouflantes, fusillades démentielles et érotisme nunuche, L'ENLÈVEMENT aurait fait une jolie et joyeuse série B (...). Mais ce film est lent, Besson et Morel prenant inutilement du temps au «développement psychologique» de personnages inintéressants, archétypiques, sans âme.
Manon Dumais - Voir
Alors qu'ils discutent de portable à portable (...), un ex-agent secret (...) (est) témoin de l'enlèvement de sa fille (...). S'ensuivent d'improbables mais (...) spectaculaires poursuites et combats dans les bas-fonds de la Ville Lumière pendant que s'organise un risible récit de trafic sexuel. (...) Neeson distribue les coups sur la gueule avec un certain entrain.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Héritier improbable de Charles Bronson, Liam Neeson castagne tout ce qui bouge dans cette histoire de vengeance qui aligne les clichés tant dans les situations que dans les dialogues. Malgré un manque de crédibilité, ce film (...) se laisse voir, si on le prend pour ce qu'il est: de l'action pure et dure.
Julien Welter - L'Express
S'il faut se réjouir que le cinéma français produise des séries B, la qualité de l'ouvrage laisse dubitatif. (...) C'est mou et plein de temps morts. Cette mollesse n'est pourtant rien en comparaison du scénario indigent qui surfe sur la légitimation de la violence, l'innocence souillée et la peur de l'étranger.
Olivier Bonnard - Le Nouvel Observateur
Ça aurait pu donner une série B sympa, d'autant que Pierre Morel (...) révèle une redoutable efficacité dans les scènes d'action (...). Le problème, ce ne sont pas tant les invraisemblances que les clichés (...). On en rigolerait presque, n'était la xénophobie rampante du film.