Fr. 2009. Drame sentimental de Zabou Breitman avec Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze, Florence Loiret-Caille. Afin de consoler sa bru que son mari vient de quitter, un sexagénaire lui raconte une liaison qu'il a eue 20 ans plus tôt. Adaptation vivante d'un roman d'Anna Gavalda. Scénario alternant habilement entre présent et passé. Réalisation fluide. D. Auteuil bouleversant. (sortie en salle: 9 octobre 2009)
Afin de consoler sa bru que son mari vient de quitter, un sexagénaire lui raconte une liaison qu'il a eue 20 ans plus tôt. Adaptation vivante d'un roman d'Anna Gavalda. Scénario alternant habilement entre présent et passé. Réalisation fluide. D. Auteuil bouleversant. (sortie en salle: 9 octobre 2009)
Après deux longs métrages empreints de sensibilité et d'originalité (SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES, L'HOMME DE SA VIE), l'actrice-cinéaste Zabou Breitman poursuit avec cette adaptation vivante du roman d'Anna Gavalda (ENSEMBLE, C'EST TOUT). D'une histoire d'adultère somme toute convenue, Breitman et Agnès de Sacy ont tiré un scénario habile, tissé d'allers-retours dans le temps finement modulés, où face à un présent morose, le passé prend valeur de fantasme ou de souvenir embelli. Qui plus est, le cadre international de la liaison, se déroulant de l'Europe à l'Asie en passant par le Moyen-Orient, offre à l'ensemble mis en scène avec fluidité un vernis d'un exotisme élégant et discret. La délicatesse de la réalisatrice déborde d'ailleurs jusque dans sa direction d'acteurs. Ainsi, aux côtés de la lumineuse Marie-Josée Croze et de la discrète Florence Loiret-Caille, Daniel Auteuil se révèle bouleversant.
Texte : Manon Dumais
Julien Welter - L'Express
En adaptant le best-seller d'Anna Gavalda, Zabou Breitman signe un film simple, creuset d'influences (...) diverses. On pense notamment à Claude Sautet (...) ou à Wong Kar-wai (...) pour l'atmosphère sensuelle et colorée. (...) la réalisatrice (...) parle avec maturité des regrets d'une vie et livre un joli mélodrame empreint d'un maniérisme parfois maladroit.
Georges Blanc - Ciné-Feuilles
Cette parole que l’autre attend ou ne veut pas entendre, ce geste de trop ou au contraire vainement souhaité, la réalisatrice a su les relever subtilement et souligner ainsi la souffrance des (protagonistes). (...) Un bémol (...): il est dommage que la réalisatrice ait si longuement insisté sur la liaison de Pierre et de Mathilde (...) et n’ait pas mieux resserré son intrigue.
Alain Lorfèvre - La Libre Belgique
Pour ce flash-back d'une vie le temps d'une nuit, (Breitman) trouve des artifices simples qui rythment la relation adultère de Pierre. Auteuil y offre une variation sur un thème qu'il a souvent abordé - l'homme qui ment et qui se ment. Face à lui, Marie-Josée Croze dose avec parcimonie audace, sensualité et désarroi.
Norbert Creutz - Le Temps
(...) même si l'on regrette un peu que cet amour dévastateur n'amène pas les protagonistes à une remise en cause plus radicale de leur existence (...), on est prêt à s'en contenter. Le temps d'une nuit, c'est toute la mélancolie du monde qui s'est invitée dans ce chalet isolé. Et toute la magie du 7e art qui aura opéré en deux heures de cinéma enchanteur.
Jean-Luc Douin - Le Monde
La réussite de ce drame incarné, discours sensible sur l'incandescence des sentiments, ne tient pas seulement à la capacité des interprètes à faire vibrer l'écran. JE L'AIMAIS est mis en scène avec rigueur et clin d'oeil à IN THE MOOD FOR LOVE.