Can. 2009. Documentaire de Sylvain L'Espérance . Sur les rives du fleuve Niger, au Mali, le mode de vie traditionnel des gens vivant de la pêche est menacé par le rouleau compresseur de l'économie mondiale. Carnet de rencontres contemplatif et tue-le-temps. Message maladroitement communiqué. Réalisation effacée. Témoignages longuets et redondants. (sortie en salle: 26 mars 2010)
Sur les rives du fleuve Niger, au Mali, le mode de vie traditionnel des gens vivant de la pêche est menacé par le rouleau compresseur de l'économie mondiale. Carnet de rencontres contemplatif et tue-le-temps. Message maladroitement communiqué. Réalisation effacée. Témoignages longuets et redondants. (sortie en salle: 26 mars 2010)
Le Québécois Sylvain L'Espérance donne suite à son précédent documentaire, UN FLEUVE HUMAIN, avec ce carnet de rencontres contemplatif et tue-le-temps tourné dans la foulée, qui épouse le rythme et la pulsation des sujets filmés. De telle sorte que le point de vue de l'auteur, ainsi que le fruit de son expérience à leurs côtés, ne nous sont communiqués que par la voix off poétique et un peu trop lourde de celui-ci, qui tente de communiquer un message sur l'état du monde que ses images, fort belles (celles de l'orage sont inoubliables), ainsi que les témoignages, longuets et redondants, peinent à articuler.
Texte : Martin Bilodeau
Odile Tremblay - Le Devoir
INTÉRIEURS DU DELTA est souvent fait de plans fixes, d'une grande beauté, filmés avec lenteur, une respiration. Hélas! L'Afrique apparaît toujours si photogénique, les gens aux costumes colorés sont superbes... (...) On reprochera au cinéaste d'user parfois de sa voix hors champ, alors que les mots des pêcheurs, de leurs familles et des constructeurs de pirogues parlent d'eux-mêmes; leurs gestes aussi.
Sarah St-Denis - Ici Week-End / 24 heures
La grande force de ce documentaire est de montrer les effets de la mondialisation jusque dans un coin du globe où la nature est encore à l'état brut. (...) La caméra ne se veut jamais intrusive, donnant l'effet au spectateur d'être invité par le réalisateurà vivre parmi les siens, le temps d'un film. Sylvain L'Espérance fait confiance à ses personnages, qu'il laisse parler en toute authenticité. Au final, c'est au travers ce regard poétique que surgit toute la force du réel.
Chantal Guy - La Presse
Tout est d'un grand calme, mais la menace gronde, comme cette époustouflante tempête filmée par un réalisateur qui sait prendre son temps et s'attarder sur ce qu'on ne voit que très rarement, et qu'on ne verra peut-être plus. Un documentaire qu'on ne va pas voir pour passer le temps, mais pour le ressentir, vraiment.
Jean-Philippe Desrochers - Séquences
(...) INTÉRIEURS DU DELTA est un documentaire qui oscille entre poésie et dénonciation, ce qui mène par moments à une certaine confusion (...). Bien qu'il ne sache pas toujours sur quel pied danser, le film est somme toute un essai fort louable et un complément à l'essentiel FLEUVE HUMAIN du cinéaste.
Guillaume Fournier - Voir
Ce n'est pas tant par son audace, par l'intelligence de sa démarche ou par la puissance de certaines de ses séquences résolument intuitives qu'INTÉRIEURS DU DELTA se démarque véritablement. Non. Pour arriver à saisir, il faut accepter l'idée selon laquelle les plans d'un film peuvent transmettre (...) bien davantage que les seules images dont ils sont formés, qu'ils peuvent surtout révéler la foi profonde d'un cinéaste.