L'avis de Mediafilm

NOWHERE BOY convainc à moitié. Certes, la qualité plastique de la production est indéniable, tout en étant son talon d'Achille. En effet, la photographie soignée, la reconstitution d'époque minutieuse, la réalisation sans bavure, un peu transparente, ne rend pas justice au caractère fougueux du jeune John Lennon, en pleine mutation psychologique et émotionnelle. Il reste que Kristin Scott Thomas est très juste et émouvante en tante cassante, sorte de vestige de l'Angleterre victorienne, qui sera balayé définitivement cinq ans plus tard sous l'assaut de la beatlemanie. À l'inverse, le jeune Aaron Johnson semble trop beau et lisse pour incarner le gringalet renfermé dont la révolte allait bientôt, de pair avec celle de ses complices Paul, George et Ringo, enfiévrer tout l'Occident.

Martin Bilodeau