É.-U. 2009. Drame historique de Rob Epstein, Jeffrey Friedman avec James Franco, Jon Hamm, David Strathairn. En 1957, le poète américain Allen Ginsberg se remémore les expériences qui ont nourri la création de son oeuvre phare, "Howl". Approche non conventionnelle appréciable mais pas totalement aboutie. Mise en scène, reconstitution historique et photographie soignées. Excellente distribution. Bonne composition de J. Franco. (sortie en salle: 5 novembre 2010)
En 1957, le poète américain Allen Ginsberg se remémore les expériences qui ont nourri la création de son oeuvre phare, "Howl". Approche non conventionnelle appréciable mais pas totalement aboutie. Mise en scène, reconstitution historique et photographie soignées. Excellente distribution. Bonne composition de J. Franco. (sortie en salle: 5 novembre 2010)
Abordant par la bande un sujet qui leur est cher, l'histoire de la représentation de l'homosexualité aux États-Unis, les documentaristes Rob Epstein et Jeffrey Friedman (THE CELLULOID CLOSET) ont trouvé dans le récit des années marquantes de la vie d'Allen Ginsberg un matériau idéal. Abordant pour la première fois la fiction, en délaissant la linéarité classique, les cinéastes ont opté pour l'alternance de quatre segments distincts, soit le procès, l'entretien, les souvenirs et la visualisation du poème «Howl». Ainsi passe-t-on de deux schèmes de couleur au noir et blanc, puis à l'animation. Louable, cette approche non conventionnelle, possiblement inspirée par I'M NOT THERE, devient par moments répétitive, voire mécanique. De plus, le très beau travail d'Eric Drooker, illustrateur officiel de Ginsberg, est parfois abruptement inséré dans le récit. Cela dit, mise en scène, reconstitution historique, photographie et direction artistique s'avèrent très soignées. Une excellente distribution rend mémorables de courtes apparitions tandis que James Franco (MILK, 127 HOURS) offre une bonne composition dans le rôle du poète beat.
Texte : François Lévesque