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Don Giovanni - Naissance d'un opéra (Io, Don Giovanni)

It. 2009. Drame historique de Carlos Saura avec Lorenzo Balducci, Lino Guanciale, Ketevan Kemolidze. Au XVIIIe siècle, Lorenzo Da Ponte, ex-prêtre banni de Venise pour libertinage, s'établit à Vienne où il devient librettiste pour Mozart. Évocation libre de la vie d'une figure méconnue de l'histoire de la musique. Récit plutôt artificiel. Réalisation somptueuse et stylisée. Bonne interprétation. (sortie en salle: 20 août 2010)

Général
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Don Giovanni - Naissance d'un opéra (Io, Don Giovanni)

Général Général

It. 2009. Drame historique de Carlos Saura avec Lorenzo Balducci, Lino Guanciale, Ketevan Kemolidze.

Au XVIIIe siècle, Lorenzo Da Ponte, ex-prêtre banni de Venise pour libertinage, s'établit à Vienne où il devient librettiste pour Mozart. Évocation libre de la vie d'une figure méconnue de l'histoire de la musique. Récit plutôt artificiel. Réalisation somptueuse et stylisée. Bonne interprétation. (sortie en salle: 20 août 2010)

Venise, milieu du XVIIIe siècle. Juif converti au christianisme, le jeune prêtre Lorenzo Da Ponte est banni de la sérénissime république pour ses écrits libertins, largement influencés par son ami et mentor Casanova. Ce dernier lui suggère alors d'aller s'établir à Vienne où l'Italien Salieri, compositeur attitré de l'empereur, saura lui trouver du travail. À son arrivée toutefois, Lorenzo se fait plutôt offrir de devenir librettiste pour Mozart, franc-maçon comme lui. Après le succès remporté par l'opéra "Les Noces de Figaro", le duo entreprend la composition de "Don Giovanni", encouragé en cela par Casanova, qui voit là une illustration à peine déguisée de son passé de grand séducteur. Or, ce nouvel opéra, qui exige de grands efforts de la part d'un Mozart à la santé chancelante, est progressivement enrichi des expériences sentimentales de Da Ponte, d'abord avec une cantatrice intrigante et jalouse, puis avec une jeune Vénitienne dont il s'est follement épris.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après GOYA À BORDEAUX, SALOMÉ, FLAMENCO et FADOS (pour n'en nommer que quelques-uns), Carlos Saura poursuit son exploration de l'histoire de l'art avec cette évocation libre de la vie d'un collaborateur méconnu de Mozart. De fait, le point de vue de Da Ponte, privilégié par le cinéaste, permet d'éclairer sous un angle inédit la rivalité Mozart-Salieri racontée dans le AMADEUS de Milos Forman. Reste que le scénario, un peu trop mécanique, manque par moments de force vitale. Du reste, le processus de la création artistique est ici illustré de façon plutôt artificielle. La mise en images est cependant somptueuse, gracieuseté du chevronné directeur de la photographie Vittorio Storaro (APOCALYPSE NOW), collaborateur fréquent de Saura, tandis que la reconstitution des décors vénitiens et viennois s'avère habilement stylisée, un peu à la manière de L'ANGLAISE ET LE DUC d'Éric Rohmer. Les interprètes, peu connus, font montre de la conviction requise.

Texte : Louis-Paul Rioux

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