Dan. 2009. Drame de Ole Bornedal avec Jens Andersen, Mogens Pedersen, Bojan Navojec. Un camionneur alcoolique fait porter le blâme d'un accident meurtrier sur un réfugié bosniaque. Dénonciation plutôt convaincante de la montée de l'extrême droite en Europe du nord. Ressorts dramatiques un peu trop apparents. Opposition judicieuse entre horreur et beauté. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 7 septembre 2010)
Un camionneur alcoolique fait porter le blâme d'un accident meurtrier sur un réfugié bosniaque. Dénonciation plutôt convaincante de la montée de l'extrême droite en Europe du nord. Ressorts dramatiques un peu trop apparents. Opposition judicieuse entre horreur et beauté. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 7 septembre 2010)
Après I AM DINA, le Danois Ole Bornedal propose une autre chronique villageoise à saveur de fable. Cette fois cependant, le propos se veut ouvertement politique. En effet, le film, qui reprend à son compte certains mécanismes du conte, se présente comme une dénonciation extrêmement violente de la montée de l'extrême droite en Europe du Nord. Louable, le propos est toutefois alourdi par un traitement manquant de subtilité. Le scénario en trois actes distincts laisse en outre trop facilement deviner ses retournements. En la matière, Michael Haneke avait placé la barre très haute avec LE RUBAN BLANC, si bien que la comparaison dessert DÉLIVREZ-NOUS DU MAL. Qu'à cela ne tienne, Bornedal marque des points à la mise en scène, superbement concertée, en opposant de façon judicieuse l'horreur des actes à la beauté des images. Enfin, l'interprétation demeure convaincante, même lorsque les développements le sont moins.
Texte : François Lévesque
François Lévesque - Le Devoir
La réalisation affiche un niveau de qualité technique et esthétique renversant qui, de concert avec une photo nappée de plomb et un montage subliminal, happe le spectateur. (...) le scénario au discours louable mais guère subtil (...) empêche (cependant) l'ensemble de l'oeuvre de s'élever au même niveau que sa mise en scène.
Rob Nelson - Variety
Guillaume Fournier - Voir
Avec DÉLIVREZ-NOUS DU MAL, (...) Ole Bornedal propose un film résolument subversif sur les thématiques de la xénophobie et de l'incommunicabilité. L'aisance dont il fait preuve dans sa réalisation, de même que l'extrême qualité des interprètes et de la direction photo, nous rend pratiquement sympathique la logique misanthropique du récit.
Par : Jean-Pierre Dubuc, Montréal
Déconcertant par son approche, on s'en détache lorsqu'on constate que le cinéaste verse dans l'horreur, ce qui rend le film de moins en moins crédible.
J'attribue à ce film la Cote