L’AVIS DE MEDIAFILM

Ceux qui espèrent déceler dans cette oeuvre soignée de Jon Amiel (COPYCAT) une dénonciation par la bande du courant créationniste qui ébranle le système scolaire américain seront déçus. Tout en illustrant la validité et le bien-fondé de la théorie du biologiste, le film révèle de lui, sans relever la contradiction, un visage de martyre, à la frontière de la schizophrénie et guidé par la main du Destin et le fantôme de sa fille morte. Qu'à cela ne tienne, les qualités plastiques de ce "biopic" aux formes classiques assumées (rappelant parfois THE PIANO) le recommandent néanmoins. Les décors, la direction photo, la mise en scène sophistiquée et sans bavure, dynamisent un récit parfois un peu démonstratif, qui abuse des flash-backs. Paul Bettany est irréprochable dans la peau de Darwin et, dans un rôle plus effacé, sa partenaire à la ville et à l'écran Jennifer Connelly apporte un bienheureux supplément d'âme au film.

Texte : Martin Bilodeau