Fr. 2009. Drame psychologique de Abbas Kiarostami avec Juliette Binoche, William Shimell, Jean-Claude Carrière. Discutant du vrai et du faux dans l'art, une galeriste florentine et un essayiste anglais, étrangers l'un pour l'autre, sont amenés à révéler qu'ils sont mariés. Réflexion inspirée sur le mensonge et le cinéma. Caméra souple et mobile, en contrôle. Rythme patient et modulé. Excellents interprètes. (sortie en salle: 18 mars 2011)
Discutant du vrai et du faux dans l'art, une galeriste florentine et un essayiste anglais, étrangers l'un pour l'autre, sont amenés à révéler qu'ils sont mariés. Réflexion inspirée sur le mensonge et le cinéma. Caméra souple et mobile, en contrôle. Rythme patient et modulé. Excellents interprètes. (sortie en salle: 18 mars 2011)
L'Iranien Abbas Kiarostami (LE VENT NOUS EMPORTERA, LE GOÛT DE LA CERISE, TEN) formule brillamment une réflexion ludique sur le mensonge et le faire semblant, ultimement sur l'art de convaincre au cinéma, à travers cet opus inspiré, son plus accessible à ce jour, qui a valu à Juliette Binoche un prix d'interprétation mérité à Cannes. La caméra mobile du cinéaste sert à la fois de révélateur et de point d'ancrage pour le regard des spectateurs, souvent interpellés par les personnages comme s'ils étaient leurs vis-à-vis. Invitation à s'abandonner au mensonge, le récit en deux temps, avec point de bascule et jeu de miroirs intrigants, épouse le mouvement habituel du cinéma de Kiarostami, c'est-à-dire patient et modulé, fondé sur la déambulation physique comme moyen d'illustrer la transformation de l'esprit. Au côté de Binoche, dans la peau d'une femme vulnérable qui souffle le chaud et le froid, le baryton anglais William Shimell, en intellectuel à la fois victime et bourreau, fait preuve d'une forte présence à l'écran.
Texte : Martin Bilodeau
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
Vertigineux (...) et troublant jusqu'aux larmes. Le flou entretenu par le réalisateur s'appuie sur une mise en scène fluide, qui entretient le mystère mais qui prend aussi d'assaut ses personnages en les filmant au plus près. On est ébloui par le jeu de Binoche, actrice d'un indéfectible talent, capable de toutes les nuances (...). On est aussi séduit par Shimell (...) au charisme si cinématographique.
Jean-Claude Raspiengeas - La Croix
Joli thème, belle histoire sur le papier, ratée sur la pellicule. COPIE CONFORME se métamorphose en pensum bavard et verbeux qui s'enlise dès le départ et ne s'arrache jamais à sa malédiction, hormis le temps d'une scène jouée à la perfection par Jean-Claude Carrière, interprète de passage mais magistral.
Louis Guichard - Télérama
Grand metteur en scène mystérieux (...), formaliste surdoué, guetteur de vérité accidentelle, que donne Kiarostami si loin de ses habitudes? Un style étrange, incertain, où la science des cadrages se mêle à une série de décalages, de dissonances dans le jeu des acteurs. Voulu ou non, le mélange sert le sentiment de malentendu, d'éloignement qui gagne les personnages.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Le film de Kiarostami (...) laisse perplexe. On s'ennuie dans la première partie où il est surtout question d'art, de la primauté de la copie sur l'original (...). La suite, "copie non conforme" de la première partie, est bien plus convaincante (...). En face de Binoche, toujours à fleur de peau (...), William Shimell (...) (est) impeccable par son absence d'expression.
Renaud Baronian - Le Parisien
À coups de dialogues ciselés et de plans serrés, Abbas Kiarostami aboutit à un film universel, entre légèreté et drame, sur les sentiments qui se diluent au fil du temps. Dans les rôles principaux, William Shimell, un chanteur lyrique dont c’est le premier rôle, épate par sa retenue et Juliette Binoche se révèle bouleversante.
Par : Jason Plante, Gatineau
COPIE CONFORME, c'est l'Art d'apprecier ces copies dans l'histoire qui ne sont pas originales. Un brin trop intello, l'histoire est plaisante et on se demande a mi-scenario pourquoi la Francaise (Binoche) se retrouve avec l'Anglais (Schimell) qui n'ont rien en commun. Binoche digne de sa palme d'or incarne une "feroce" femme dont la feminite n'est pas qu'enjouee. Si j'ouvrirais en profondeur le film, je me ferais passer pour une criminelle nazie. Mais bon, je lui donne un...
J'attribue à ce film la Cote