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Contracorriente

Pér. 2009. Drame de Javier Fuentes-Leon avec Cristian Mercado, Manolo Cardona, Tatiana Astengo. Dans un village côtier, un jeune pêcheur marié, bientôt père, cherche à dissimuler sa relation amoureuse avec un peintre de la ville. Scénario bien construit, émaillé de touches fantastiques. Photographie lumineuse. Réalisation efficace. Interprétation sentie. (sortie en salle: 29 juin 2012)

Général
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Contracorriente (Contracorriente)

Général Général

Pér. 2009. Drame de Javier Fuentes-Leon avec Cristian Mercado, Manolo Cardona, Tatiana Astengo.

Dans un village côtier, un jeune pêcheur marié, bientôt père, cherche à dissimuler sa relation amoureuse avec un peintre de la ville. Scénario bien construit, émaillé de touches fantastiques. Photographie lumineuse. Réalisation efficace. Interprétation sentie. (sortie en salle: 29 juin 2012)

Bien que son épouse soit sur le point d'accoucher de leur premier enfant, Miguel, pêcheur dans un village côtier traditionaliste, poursuit sa liaison secrète avec Santiago, un jeune peintre venu de la ville. Très présent dans la vie communautaire et religieuse de la localité, Miguel met tout en oeuvre pour dissimuler sa liaison avec cet artiste qui inspire la méfiance. Mais peu après une dispute entre les deux amants, ce dernier se noie accidentellement. Aussitôt, son fantôme apparaît à Miguel, qui est le seul à le voir. Santiago charge son ami de repêcher son corps, afin que son âme puisse trouver la paix, puis de lui préparer une sépulture dans la plus pure tradition du village. Des indices dans la maison du peintre ayant révélé le pot aux roses, Miguel subit l'opprobre de sa communauté et, plus grave encore, celle de son épouse.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Fidèle à une tradition solidement ancrée dans la littérature sud-américaine, Javier Fuentes-Leon convoque, dans son premier long métrage, des éléments fantastiques afin de mieux illustrer son propos, un plaidoyer pour la différence dans une région réputée pour son machisme et régie par des conventions sociales étouffantes. Sans renouveler le genre, le scénario bien construit mise sur une ellipse étonnante qui fait basculer le récit. L'auteur défend sa thèse de façon relativement sobre, sans trop insister sur les déchirements causés par le triangle amoureux, sans les évacuer non plus. Il préfère user de touches mélodramatiques afin de guider l'intrigue sur le versant de l'émotion, plutôt que sur celui du voyeurisme ou de la provocation. Le jeu sincère et bien senti des interprètes, surtout celui de l'excellent Cristian Mercado, appuie une mise en scène précise, efficace et fluide, rehaussée par une photographie lumineuse qui ajoute au charme de l'ensemble.

Texte : Jean Beaulieu

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