Esp. 2009. Drame social de Daniel Monzon avec Alberto Ammann, Luis Tosar, Antonio Resines. Coincé lors d'une émeute dans la prison où il devait entrer en fonction le lendemain, un gardien se fait passer pour un détenu. Récit carcéral robuste plombé par quelques invraisemblances. Scénario bien construit. Réalisation nerveuse. Interprétation solide. (sortie en salle: 30 septembre 2011)
Coincé lors d'une émeute dans la prison où il devait entrer en fonction le lendemain, un gardien se fait passer pour un détenu. Récit carcéral robuste plombé par quelques invraisemblances. Scénario bien construit. Réalisation nerveuse. Interprétation solide. (sortie en salle: 30 septembre 2011)
Tiré d'un roman très documenté de Francisco Perez Gandul et gagnant d'une pléthore de prix Goya en Espagne, CELLULE 211 propose un récit carcéral robuste, voire haletant, mais qui n'en est pas moins plombé par quelques invraisemblances de taille. Par exemple, la relation fraternelle, moteur de l'intrigue, qui s'établit presque d'entrée de jeu entre l'imposteur et le roi des détenus, semble dictée davantage par une nécessité narrative que par les règles de la logique. Cela étant, le scénario bien construit intercale habilement des flashbacks qui éclairent les actions du personnage principal. La réalisation nerveuse, efficace de bout en bout, évoque quant à elle celle de la série américaine OZ. Bref, nous sommes dans le domaine de la grande compétence, mais pas dans celui de la grande originalité. L'interprétation est uniformément solide.
Texte : François Lévesque
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
Cellule 211 est un drame carcéral prenant, au scénario original qui sort enfin des sentiers battus. Les personnages s’éloignent des archétypes, tout en demeurant fort crédibles. La distribution est impeccable, et certains offrent même des performances dignes de mention, comme Alberto Amman dans le rôle du jeune gardien Juan qui doit se faire passer pour un détenu, qui réussi à nous faire croire à la fébrilité qui se cache derrière son regard, et Luis Tosar, imposant et un peu effrayant dans celui de Malamadre, le caïd de la prison. La mise en scène nerveuse de Daniel Monzon nous tient en haleine du début à la fin, tout en cernant parfaitement le trouble de ses personnages. Une tension sourde pointe au détour de chaque scène, et monte graduellement jusqu’à la finale, inéluctable et troublante. Une des belles surprises de cette année 2011.
J'attribue à ce film la Cote