Cor.S. 2009. Drame d'horreur de Park Chan-wook avec Song Kang-ho, Kim Ok-vin, Kim Hae-suk. Un prêtre devenu vampire à la suite d'une expérience médicale tombe éperdument amoureux d'une jeune femme maltraitée par sa belle-famille. Adaptation libre et extravagante du roman "Thérèse Raquin" d'Émile Zola. Scénario ankylosé de quelques longueurs. Pointes d'humour frôlant le burlesque. Réalisation sophistiquée. Interprètes bien dirigés. (sortie en salle: 7 août 2009)
Un prêtre devenu vampire à la suite d'une expérience médicale tombe éperdument amoureux d'une jeune femme maltraitée par sa belle-famille. Adaptation libre et extravagante du roman "Thérèse Raquin" d'Émile Zola. Scénario ankylosé de quelques longueurs. Pointes d'humour frôlant le burlesque. Réalisation sophistiquée. Interprètes bien dirigés. (sortie en salle: 7 août 2009)
Le Sud-Coréen Park Chan-wook (OLD BOY, SYMPATHY FOR LADY VENGEANCE) a reçu à Cannes le Prix du Jury pour cette adaptation très libre du roman "Thérèse Raquin" d'Émile Zola. Récompense méritée pour un film fin, au climat éthéré, à l'humour quasi burlesque, ankylosé par les longueurs, certes, mais néanmoins traversé de beaux moments. À preuve: cette rencontre nocturne du vampire et de sa future maîtresse, pieds nus, qu'il soulève avec grâce et dépose dans ses proches chaussures, en un mouvement chorégraphique d'une sensualité à couper le souffle. Le film comporte plusieurs instants de grâce semblables, qui se font cependant plus rares dans la deuxième partie, où la nature extravagante du cinéaste prend le dessus. Les limites du scénariste aussi. Ainsi, la plastique du film, d'un grand raffinement, avec ses cadrages et sa lumière très étudiés, s'appuie sur un scénario qui, au-delà des motifs judéo-chrétiens opposant la rédemption par la retenue (lui) et la libération par l'extase (elle), néglige de creuser la psychologie des personnages.
Texte : Martin Bilodeau