Fr. 2009. Drame policier de Claude Chabrol avec Gérard Depardieu, Clovis Cornillac, Jacques Gamblin. En vacances à Nîmes, un commissaire parisien est appelé à enquêter sur les circonstances entourant une fraude d'assurance meurtrière. Polar à la Simenon réunissant tous les motifs chers au réalisateur. Certains enjeux dramatiques manquant de clarté. Mise en scène élégante et souple. G. Depardieu en grande forme. (sortie en salle: 31 juillet 2009)
En vacances à Nîmes, un commissaire parisien est appelé à enquêter sur les circonstances entourant une fraude d'assurance meurtrière. Polar à la Simenon réunissant tous les motifs chers au réalisateur. Certains enjeux dramatiques manquant de clarté. Mise en scène élégante et souple. G. Depardieu en grande forme. (sortie en salle: 31 juillet 2009)
BELLAMY marque la rencontre longtemps espérée de deux légendes françaises: Claude Chabrol (LA CÉRÉMONIE) et Gérard Depardieu (CYRANO DE BERGERAC). Les deux sont en forme, comme en témoigne ce polar à la Simenon, dans lequel on retrouve tous les motifs chers au cinéaste (meurtre, arnaque, hypocrisie provinciale, etc.) et rien des tics de l'acteur, ici habité et jouant en creux une partition plus complexe qu'il n'y paraît. Cela dit, le scénario que Chabrol a écrit avec Odile Barski (VIOLETTE NOZIÈRE, AU COEUR DU MENSONGE) n'est pas sans défaut: les enjeux entourant la relation fraternelle manquent de clarté et n'ont pas la même force dans le récit que l'enquête, très stimulante, qui se déroule en parallèle. La mise en scène élégante et souple, ainsi que la musique «sardienne» de Matthieu Chabrol, font de BELLAMY une oeuvre intemporelle, toujours captivante néanmoins, grâce entre autres à ses nombreux traits d'humour féroce, et au jeu vigoureux de l'ensemble de la distribution, Depardieu et la trop rare Marie Bunel en tête.
Texte : Martin Bilodeau