Can. 2009. Drame de Robin Aubert avec Luis Bertrand, Harumi Watanabe, Queen Harish. À la demande de sa mère, un homme parcourt l'Inde à la recherche de son frère jumeau, un militaire qui aurait mystérieusement disparu dans ce vaste pays. Variation intrigante sur le thème du double. Scénario relâché faisant parfois du surplace. Beauté formelle transcendant un budget très modeste. Jeu hanté de L. Bertrand. (sortie en salle: 18 septembre 2009)
À la demande de sa mère, un homme parcourt l'Inde à la recherche de son frère jumeau, un militaire qui aurait mystérieusement disparu dans ce vaste pays. Variation intrigante sur le thème du double. Scénario relâché faisant parfois du surplace. Beauté formelle transcendant un budget très modeste. Jeu hanté de L. Bertrand. (sortie en salle: 18 septembre 2009)
Quatre ans après SAINT-MARTYR-DES-DAMNÉS, le comédien et cinéaste Robin Aubert aborde à nouveau, dans son deuxième long métrage, le thème de la quête identitaire. Même si le contexte a changé, la charge onirique demeure sensiblement la même, à la différence que À QUELLE HEURE LE TRAIN POUR NULLE PART privilégie une approche plus radicalement impressionniste. Laquelle sied bien à cette intrigante variation sur le thème du double, qui souffre toutefois d'un trop grand relâchement narratif et d'une propension au piétinement. La beauté de la forme, en revanche, transcende un budget minuscule et témoigne d'un vrai sens du cadrage. Le jeu hanté de Luis Bertrand est au diapason de l'ensemble.
Texte : François Lévesque
Natalia Wysocka - Ici Week-End / 24 heures
(...) les images se succèdent à un rythme effréné, (...) des parcelles de dialogues émergent d'un chaos sonore total, (...) des personnages apparaissent dans un éclair, puis disparaissent, tout aussi soudainement. (...) Il n'y a pas à dire, Aubert fait du cinéma foncièrement différent.
Anabelle Nicoud - La Presse
Il faut (...) souligner la justesse du regard d’Aubert qui restitue avec acuité les sensations que peut inspirer l’Inde au voyageur. (...) Objet de curiosité, voici un film comme on aimerait en voir plus souvent. Non pas pour sa forme «économique» ou «expérimentale» mais pour la signature pleinement assumée qu’appose Aubert à sa création.
Guillaume Fournier - Voir
L'urgence avec laquelle cette oeuvre a été réalisée est à ce point tangible et vibrante qu'elle fait oublier (...) les imperfections techniques qui se retrouvent (...) à l'écran. Si quelques longueurs se glissent (...) à travers l'oeuvre d'Aubert, la puissance évocatrice et symbolique de nombreuses autres scènes arrive à pallier en mode majeur (les) (...) inconsistances narratives.