Can. 2009. Drame d'horreur de Éric Tessier avec Marc-André Grondin, Normand D'Amour, Sonia Vachon. À cause d'une indiscrétion, un étudiant en cinéma est séquestré par un chauffeur de taxi justicier, qui met à mort des individus de moralité douteuse. Intrigue sotte tirée d'un roman de Patrick Senécal. Scénario superficiel truffé d'incohérences. Réalisation compétente et relativement sophistiquée. Rythme et climat de terreur mal soutenus. Interprétation de qualité. (sortie en salle: 9 octobre 2009)
À cause d'une indiscrétion, un étudiant en cinéma est séquestré par un chauffeur de taxi justicier, qui met à mort des individus de moralité douteuse. Intrigue sotte tirée d'un roman de Patrick Senécal. Scénario superficiel truffé d'incohérences. Réalisation compétente et relativement sophistiquée. Rythme et climat de terreur mal soutenus. Interprétation de qualité. (sortie en salle: 9 octobre 2009)
Cinq ans après SUR LE SEUIL, Éric Tessier et l'écrivain Patrick Senécal refont équipe. L'intrigue mieux structurée et la réalisation moins racoleuse que le film précédent ne font cependant pas oublier les invraisemblances et les facilités du scénario de ce «MISERY» des pauvres. De fait, il eut fallu un rythme plus trépidant et un climat de terreur mieux soutenu pour faire oublier la profonde sottise de l'intrigue, que Tessier orchestre pourtant avec un certain doigté. Or, si le cinéaste de VENDU montre d'évidents signes de maturation, ses préoccupations demeurent terriblement juvéniles. Ainsi, son thriller ne formule aucun discours cohérent sur le fanatisme, la justice individuelle et les prisons psychologiques, thèmes à peine effleurés finalement. La distribution n'est cependant pas en cause. Ainsi, Marc-André Grondin, en innocent accidentellement pris au piège, possède la fougue requise. Normand D'Amour confère lui aussi une certaine autorité à son personnage d'Inquisiteur et Sonia Vachon surprend agréablement dans un contre-emploi.
Texte : Martin Bilodeau
Manon Dumais - Voir
(...) d'un commun accord, Senécal et Tessier (ont) restreint leurs ardeurs quant à l'illustration de l'horreur que fait vivre le bourreau assoiffé de justice à sa victime innocente et aux membres de sa famille complice. Du coup, 5150, RUE DES ORMES risque de ne plaire ni aux amateurs de films de genre ni aux gens qui en sont peu friands. Et ça, c'est bien décevant.
Brendan Kelly - The Gazette
The fantasy-like chess-game sequences pitting Jacques against Yannick simply don’t have the desired effect. They’re more cheesy than convincingly creepy. But it’s great to see Grondin in his first major role in a Quebec picture since LA BELLE BÊTE in 2006 and he does a great job of capturing this poor innocent’s descent into living hell. Vachon is also super as the mother tormented by doubts.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
Même s'il avait tout le matériel pour plonger le spectateur dans l'angoisse et l'horreur, Tessier a décidé de mettre la pédale douce sur l'épouvante. Ce faisant, il centre l'attention sur la psychologie des personnages et nous permet d'entrer dans la tête de Yannick, adroitement campé par Grondin.
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) la réalisation boite et les acteurs peinent à convaincre. (...) Les effets spéciaux dans la blancheur des nuées sont amateurs. (...) Le film plaira peut-être à certains ados épris du genre, mais il ne saurait convaincre ceux qui ont admiré James Caan et Kathy Bates dans le remarquable MISERY. Question d'ambiance et de puissance!
Marc-André Lussier - La Presse
Au-delà des éléments de suspense et des scènes frissonnantes (...) ponctuant le récit, 5150, RUE DES ORMES distille une approche plus fine que celle habituellement empruntée par les films du même genre. (...) (le film) se distingue avantageusement grâce au caractère très direct que privilégie le cinéaste dans sa mise en scène. Qui ne sombre jamais ici dans le piège du frisson bon marché.