É.-U. 2008. Comédie de Kevin Smith avec Elizabeth Banks, Seth Rogen, Traci Lords. Pour se sortir de la pauvreté, un employé de café et sa colocataire décident de produire ensemble un film pornographique. Récit efficace, faussement dérangeant mais criblé de bons gags. Réalisation sans afféteries ni aspérités. Jeu enthousiaste des interprètes. (sortie en salle: 31 octobre 2008)
Pour se sortir de la pauvreté, un employé de café et sa colocataire décident de produire ensemble un film pornographique. Récit efficace, faussement dérangeant mais criblé de bons gags. Réalisation sans afféteries ni aspérités. Jeu enthousiaste des interprètes. (sortie en salle: 31 octobre 2008)
Gare aux apparences. Sous des dehors de comédie polissonne sur la libération des moeurs, ZACK AND MIRI MAKE A PORNO fait l'apologie de la monogamie, plus précisément de l'exclusivité sexuelle. Rien de bien dérangeant, donc, dans cet assemblage sans prétention, réalisé à la fortune du pot mais sans aspérités évidentes par cet éternel adolescent qu'est Kevin Smith, des ingrédients qui constituent son cinéma depuis CLERKS. Son scénario, de fait, exploite une situation qui forcément va se déliter en de multiples petits malheurs, qu'il arrose d'un déluge de gags vulgaires et souvent très drôles, puis pimente au moyen de quelques scènes osées, peu susceptibles de scandaliser toutefois. Nonobstant le manque évident d'ambition esthétique de Smith, la force constante de son oeuvre réside dans la vérité des dialogues et l'authenticité des personnages. Ces derniers sont campés avec un enthousiasme évident par Seth Rogen, qui exploite avec vigueur son personnage d'ours mal léché et Elizabeth Banks, crédible et attachante en jeune femme enfermée dans ses rêves de jeune fille.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
En grossissant le trait sur la culture du porno (...), Smith en profite (...) pour capitaliser sur le caractère outrancier de la chose. Or, l’épisode «romantique» (...) aura tôt fait de ranger cette comédie apparemment «subversive» parmi toutes ces productions hollywoodiennes qui ont du mal à s’assumer pleinement.
Martin Bilodeau - Le Devoir
(...) des adultes immatures + une situation de départ singulière + un plan foireux qui foire = un chapelet de gags allant du vulgaire au très vulgaire, la plupart très drôles, qui font rire (...) à gorge déployée les hordes de glandeurs. (...) Kevin Smith est le grand prêtre d'une sous-culture d'ados adultes fauchés et sans ambition.
Manon Dumais - Voir
(...) les réalisations précédentes de Smith mariaient aussi humour vulgaire et sentimentalité, mais de façon beaucoup plus sentie qu'ici, où l'histoire d'amour entre les personnages éponymes semble tout à fait artificielle, notamment parce que Rogen et Elizabeth Banks forment un couple bien peu convaincant.