É.-U. 2008. Comédie sentimentale de Peter Sollett avec Michael Cera, Kat Dennings, Alexis Dziena. Un amoureux largué se lance avec une inconnue dans une folle virée nocturne, en quête d'indices devant les conduire à l'endroit où le groupe de l'heure se produira avant l'aube. Galerie de personnages irrésistibles et crédibles aux traits délibérément grossis. Quelques retournements peu subtils. Réalisation bien troussée. Excellent usage de la musique. Interprètes convaincants. (sortie en salle: 3 octobre 2008)
Un amoureux largué se lance avec une inconnue dans une folle virée nocturne, en quête d'indices devant les conduire à l'endroit où le groupe de l'heure se produira avant l'aube. Galerie de personnages irrésistibles et crédibles aux traits délibérément grossis. Quelques retournements peu subtils. Réalisation bien troussée. Excellent usage de la musique. Interprètes convaincants. (sortie en salle: 3 octobre 2008)
L'Américain Peter Sollett signe un second opus qui, sous des dehors ludiques et bigarrés, s'inscrit dans la continuité de son excellent RAISING VICTOR VARGAS. Autant dire que nous sommes, et c'est heureux, à cent lieues des comédies pour adolescents habituelles. En effet, cet irrésistible et bien troussé NICK AND NORAH'S INFINITE PLAYLIST (les deux héros se reconnaissent à leurs goûts musicaux communs, d'où ce titre) est peuplé de personnages crédibles, aux traits de caractère grossis à la loupe parfois, néanmoins taillés dans le réel. S'il n'est pas toujours subtil dans ses retournements, le scénario possède malgré cela l'esprit incisif de JUNO et l'audace de SHORTBUS. Tandis qu'à l'écran les références pullulent (à l'évident AFTER HOURS, entre autres), à l'écoute, la bande sonore fait défiler un éventail composite de chansons qui, mieux que les dialogues, évoquent l'imaginaire et les sentiments des personnages. Cette formidable synergie entre l'image et la musique, rare dans un film du genre, n'a d'égale ici que la qualité de la distribution, laquelle confirme le talent de Michael Cera (il était le jeune papa de JUNO) et révèle celui de Kat Dennings (CHARLIE BARTLETT).
Texte : Martin Bilodeau