Can. 2008. Comédie satirique de Olivier Asselin avec Lucille Fluet, Alex Bisping, Paul Ahmarani. En 1929, une femme sans intérêt, cotée en bourse à la suite d'un curieux pari, provoque une grave crise financière en décidant de faire la grève. Fable grinçante sur les abus et les aberrations du capitalisme. Mélange des genres aussi insolite qu'amusant. Réalisation bricolée bien que fort soignée. Séduisants décors en animation 3D, aux perspectives savamment déformées. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 31 octobre 2008)
En 1929, une femme sans intérêt, cotée en bourse à la suite d'un curieux pari, provoque une grave crise financière en décidant de faire la grève. Fable grinçante sur les abus et les aberrations du capitalisme. Mélange des genres aussi insolite qu'amusant. Réalisation bricolée bien que fort soignée. Séduisants décors en animation 3D, aux perspectives savamment déformées. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 31 octobre 2008)
De retour au grand écran après une longue éclipse - LE SIÈGE DE L'ÂME date de 1997 - Olivier Asselin est demeuré fidèle à son esthétique bricolée et son penchant pour les discours philosophiques ou moraux, mis au service ici d'une fable grinçante sur les abus et les aberrations du système capitaliste. Le sujet, d'une brûlante actualité, fait l'objet d'un traitement insolite et amusant, alliant comédie musicale, drame sentimental, fantaisie, film noir et satire sociale, sur fond d'évocation stylisée du Paris des années folles et du Manhattan d'avant la Dépression. Médiocres, faux-jetons, vire-capots, les protagonistes n'en demeurent pas moins sympathiques. Visuellement, le film enchante, notamment par ses séduisants décors en animation 3D aux perspectives savamment déformées et, dans la deuxième partie new-yorkaise, par sa photographie en noir et blanc soignée et texturée. Égérie et compagne d'Asselin depuis ses débuts, Lucille Fluet prête sa candeur et son charme à l'héroïne, entourée de comédiens de talent au jeu complice et détendu.
Texte : Louis-Paul Rioux
Marc-André Lussier - La Presse
(Le film) se distingue par son aspect ludique (...) (et son) enrobage visuel. Les acteurs, tous excellents, prennent aussi la bonne mesure d’un récit ponctué de numéros musicaux amusants. Allant au-delà des clichés liés au «cinéma expéri- mental», UN CAPITALISME SENTIMENTAL constitue, véritablement, une étonnante expérience de cinéma.
Ismaël Houdassine - Séquences
UN CAPITALISME SENTIMENTAL recèle bien (des) intérêts. L'intelligence de son propos d'abord. (...) Ensuite, le discours. Une critique (...) de l'art et de ses accointances avec le monde des affaires. (...) Plus que les charmes de cette reconstitution en partie fantastique, c'est véritablement le propos qui interpelle, effrayant, il faut l'admettre un peu.
Bruno Lapointe - Le Journal de Montréal
Une oeuvre ludique et envoûtante, difficile à catégoriser, mais facile à apprécier. (...) UN CAPITALISME SENTIMENTAL est un divertissement intelligent qui charme d’abord et avant tout par son audace et sa volonté d’aller à contre-courant de l’industrie actuelle.
Malcolm Fraser - Mirror
Despite its clunky title, the latest from (...) Asselin isn’t a dour political polemic, but an expressionistic musical laden with old-school cinematic technique and loaded with metaphors galore. (...) The film’s hyper-stylized sets, absurdist plot twists and deliberately over-the-top acting recall a less twisted Guy Maddin or a low-budget Jean-Pierre Jeunet.
Odile Tremblay - Le Devoir
Les références à l'art moderne (...) sont omniprésentes. Celles à l'histoire du cinéma aussi (...). Tout cela valse allègrement avec de rares temps morts, et on salue bien bas la réussite globale d'une oeuvre intelligente et ludique qui s'inscrit résolument hors des courants balisés du cinéma québécois contemporain.
Martin Gignac - Ici
Ce bricolage imaginatif arborant un somptueux noir et blanc s'intéresse aux quêtes existentielles de quelques âmes perdues (...). Croulant sous de nombreux genres (...), doté d'un casting inégal et tournant autour d'un propos qui n'évite pas une certaine fatuité, l'ensemble s'apparente toutefois plus à un Guy Maddin de second ordre.
Michel Defoy - Voir
Croisant cinéma d'avant-garde, comédie musicale et film noir, Olivier Asselin accouche d'une proposition filmique hautement stylisée, érudite mais ludique (...). Mettant à profit la magie du numérique, Asselin nous présente des images fastueuses (...) qui composent autant de fascinants tableaux.