É.-U. 2008. Thriller de Jeffrey Nachmanoff avec Don Cheadle, Guy Pearce, Saïd Taghmaoui. Un enquêteur du FBI tente de mettre la main au collet d'un ancien agent spécial des services secrets américains, un musulman très pieux. Récit complexe et intelligent troué de quelques invraisemblances. Réflexion valable sur le fanatisme tous azimuts. Réalisation nerveuse mais anonyme. D. Cheadle très habité. (sortie en salle: 29 août 2008)
Un enquêteur du FBI tente de mettre la main au collet d'un ancien agent spécial des services secrets américains, un musulman très pieux. Récit complexe et intelligent troué de quelques invraisemblances. Réflexion valable sur le fanatisme tous azimuts. Réalisation nerveuse mais anonyme. D. Cheadle très habité. (sortie en salle: 29 août 2008)
Partant d'une idée originale de Steve Martin, également coproducteur, Jeffrey Nachmanoff signe un long métrage où action, suspense et matière grise se marient plutôt bien. De fait, la réflexion sur le fanatisme est pertinente et l'approche religieuse, nuancée. Toutefois, le scénario comporte son lot de coïncidences commodes et d'invraisemblances calculées. Par exemple, la complicité qui unit rapidement Samir et Omar, en prison, est peu crédible de la part de terroristes prudents qui se targuent de ne rien laisser au hasard. La réalisation nerveuse fait par contre oublier, du moins en partie, ces facilités d'écriture et privilégie un rythme soutenu et un montage serré. Le traitement est très compétent, dans tous les départements, mais de peu d'envergure comparé à celui d'oeuvres similaires récentes (THE KINGDOM, RENDITION). La distribution est en tous points impeccable. Dans un rôle dense et ambigu, Don Cheadle (HOTEL RWANDA) est très habité.
Texte : François Lévesque
Bruno Lapointe - Le Journal de Montréal
Le récit tire dans toutes les directions, tantôt flirtant avec le drame politique, tantôt avec le film d’action. Malheureusement, il ne choisit jamais dans quel camp se ranger. (...) Heureusement, on peut se rabattre sur les interprétations fort convaincantes de Guy Pearce et Don Cheadle. (...) Mais tout ceci ne peut masquer le sentiment de déjà-vu.
Sonia Sarfati - La Presse
C’est (...) au niveau du scénario que (Nachmanoff) (...) fait preuve d’une plus grande faiblesse. (...) Idée forte et singulière. Jeffrey Nachmanoff a dû trouver la route qui mène à ce «poing» final. Le hic: elle n’est pas à la hauteur de la destination (...). Reste que le voyage n’est ni ennuyeux ni désagréable. Et parfois même, assez époustouflant.
Jennie Punter - The Globe and Mail
The result is an entertaining, stylish flick that runs smoothly on well-positioned plot points through a few nifty twists and more than a dozen cities (...). But TRAITOR becomes too busy, ultimately frustrating, and never delivers on its tantalizing promise of offering a little insight into terrorists' motives - and it's even got an inside man.
Luc Laporte-Rainville - Ici
Le terrorisme islamique est une fois de plus à l'avant-scène du cinéma état-unien. (...) (Toutefois, le) film de Jeffrey Nachmanoff (...) n'apporte rien de bien neuf au sujet. En fait, la stagnation est d'autant plus évidente que toute réflexion est évacuée ici au profit de la distraction.
Kevin Laforest - Voir
Après (...) (tant) d'autres, TRAITOR est le plus récent thriller américain à s'ancrer dans la réalité du monde post-11 septembre. Être d'actualité n'est toutefois pas une qualité en soi, surtout quand on n'apporte aucune idée nouvelle. Écrit et réalisé mollement (...), TRAITOR se démarque tout de même un peu par la façon dont le scénario joue sur l'ambiguïté de Samir.