G.-B. 2008. Drame de Mark Herman avec Asa Butterfield, Vera Farmiga, David Thewlis. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le fils d'un officier nazi se lie d'amitié avec un enfant juif détenu dans un camp à côté de leur maison de campagne. Récit dense et prenant opposant l'horreur et l'innocence. Réalisation efficace et sans bavure. Musique parfois trop envahissante. Belle distribution. Jeunes acteurs bien dirigés. (sortie en salle: 14 novembre 2008)
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le fils d'un officier nazi se lie d'amitié avec un enfant juif détenu dans un camp à côté de leur maison de campagne. Récit dense et prenant opposant l'horreur et l'innocence. Réalisation efficace et sans bavure. Musique parfois trop envahissante. Belle distribution. Jeunes acteurs bien dirigés. (sortie en salle: 14 novembre 2008)
Dans cette adaptation du roman de John Boyne signée Mark Herman (BRASSED OFF, LITTLE VOICE), le récit, dense et prenant, oppose avec efficacité horreur et innocence. Avançant sur un terrain déjà labouré, en mode comique, par Roberto Benigni dans l'excellent LA VIE EST BELLE, Herman s'interroge sur la force des mirages, à travers le parcours d'un jeune héros qui ne pourra prendre la mesure de la vérité qu'en allant jusqu'au bout de son affabulation. Le scénario aux ellipses subtiles coince ici et là, mais le point de vue, résolument axé sur le regard de l'enfant, est cohérent et soutenu. La réalisation, sans effets de style, nous maintient tout du long sur la frontière insolite qui sépare le réalisme de la fable. Bémol important cependant: la musique de James Horner (TITANIC) est exagérément emphatique. Au sein d'une distribution anglo-saxonne de très bon niveau, les petits Asa Butterfield (aperçu dans SON OF RAMBOW) et Jack Scanlon s'imposent par leur jeu retenu et très convaincant.
Texte : Martin Bilodeau