É.-U. 2008. Drame policier de Jennifer Lynch avec Bill Pullman, Julia Ormond, Pell James. Deux agents du FBI recueillent en simultané les dépositions de trois témoins d'une tuerie survenue sur une autoroute en rase campagne. Récit sordide au dénouement plutôt prévisible et peu original. Personnages presque tous antipathiques. Réalisation assurée. Interprétation chargée. (sortie en salle: 19 juin 2009)
Deux agents du FBI recueillent en simultané les dépositions de trois témoins d'une tuerie survenue sur une autoroute en rase campagne. Récit sordide au dénouement plutôt prévisible et peu original. Personnages presque tous antipathiques. Réalisation assurée. Interprétation chargée. (sortie en salle: 19 juin 2009)
Quinze ans après BOXING HELENA, Jennifer Lynch signe un deuxième long métrage, qui ne peut manquer d'évoquer le LOST HIGHWAY de son illustre père David, ici producteur exécutif. En effet, les deux films se déroulent au long d'une autoroute perdue et mettent en vedette Bill Pullman qui, cette fois, livre une performance franchement moins subtile. Pour le reste, le récit sordide, qui reprend la recette éprouvée des points de vue divergents à la RASHOMON, est peuplé de personnages antipathiques ou tarés, au premier chef des policiers corrompus ayant érigé en système l'abus de pouvoir sur des touristes un peu trop portés sur la vitesse. D'autre part, le coup de théâtre final s'avère plutôt prévisible et pas foncièrement original. Il demeure que la réalisatrice connaît son métier, faisant bon usage à des fins dramatiques de couleurs saturées expressives lors des reconstitutions du massacre sous un soleil de plomb. Outre Ryan Simpkins, très sobre dans le rôle de la petite et vulnérable survivante, l'interprétation verse dans l'outrance.
Texte : Louis-Paul Rioux
Gérard Delorme - Première
De ce puzzle amusant que le spectateur croit devoir reconstituer se dégage une image inattendue, tordue et dégénérée. Si le début énerve par ses emprunts un peu trop évidents au père, la suite séduit par son audace à assumer des choix extrêmes. À voir avec un plaisir coupable, même si ça ne va pas très loin.
François Forestier - Télé Ciné Obs
L'action se déroule presque entièrement en lieu clos, donnant au film une lourdeur un peu théâtrale. En revanche, les dialogues sont excellents et la construction bien établie. Le film parvient à décoller par moments: ceux où Julia Ormond, magnifique avec ses petites rides (...), joue à contre-emploi. Elle est, tout simplement, formidable.
Jacques Morice - Télérama
SURVEILLANCE débute comme un ersatz de TWIN PEAKS, mais finit plutôt comme une farce délirante des frères Coen. (...) Bill Pullman et (...) Julia Ormond (...) forment un couple du tonnerre, sexuellement très déviant. Au plus fort de leur partition atypique, le film se montre sous son meilleur jour, joyeusement macabre.