Fr. 2008. Drame biographique de Diane Kurys avec Sylvie Testud, Pierre Palmade, Jeanne Balibar. La vie et la carrière tumultueuses de l'écrivain Françoise Sagan, de son premier roman publié en 1954 à sa mort en 2004 à l'âge de 69 ans. Version réduite d'une mini-série télévisée. Récit foisonnant livré de manière précipitée. Mise en scène appliquée. Interprétation remarquable de S. Testud. (sortie en salle: 17 octobre 2008)
La vie et la carrière tumultueuses de l'écrivain Françoise Sagan, de son premier roman publié en 1954 à sa mort en 2004 à l'âge de 69 ans. Version réduite d'une mini-série télévisée. Récit foisonnant livré de manière précipitée. Mise en scène appliquée. Interprétation remarquable de S. Testud. (sortie en salle: 17 octobre 2008)
C'est à l'initiative de Luc Besson que SAGAN, une mini-série en deux épisodes de 90 minutes, a pu bénéficier d'une sortie sur grand écran dans une version réduite. Le destin exceptionnel de l'auteure de «Bonjour tristesse» et «Aimez-vous Brahms?» a inspiré à Diane Kurys (COUP DE FOUDRE, LES ENFANTS DU SIÈCLE) un scénario feuilletonesque foisonnant, qui aligne à la hâte les événements marquants de sa vie. L'approche, plutôt conventionnelle, trahit en fait les origines télévisuelles de ce portrait rendu néanmoins fascinant grâce à la personnalité excessive du sujet. Car paradoxalement, les débordements de Sagan, et l'effervescence de son milieu, ont inspiré à Kurys une mise en scène sage et appliquée. En Sylvie Testud, la cinéaste a par contre trouvé une interprète remarquable et gracieuse, capable d'une part de reproduire à la perfection les gestes et les manies saganesques, d'autre part de laisser transparaître l'immense détresse intérieure de celle que François Mauriac a qualifiée de «charmant petit monstre».
Texte : André Lavoie
Didier Péron - Libération
(...) la réalisation de Diane Kurys nous ramène à une poussive illustration fort peu inspirée et parfois ridicule. On se dit quand même que Sagan aurait pu susciter un film aussi singulier et décousu que son élocution saccadée, ses phrases en morse.
Aurélien Ferenczi - Télérama
Diane Kurys s'attarde trop sur sa déchéance, et on ne sent pas toujours (...) la grandeur de l'écrivain qu'elle fut. (...) Au-delà du cliché, le plaisir de voir une belle actrice s'approprier un rôle, y trouver la matière d'une création originale (...) vaut le voyage.
Alain Spira - Paris Match
Si Diane Kurys signe ici une de ses meilleures réalisations, cela ne veut pas dire que son film n'appelait pas plus d'audace, de créativité et d'épaisseur. La folie douce de Sagan méritait la folie furieuse d'un cinéaste iconoclaste.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Sylvie Testud réussit à dépasser la simple imitation. Une performance qui fait oublier qu'on est devant un téléfilm qui a été gonflé pour le cinéma. Le rythme, l'image ne sont pas toujours à la hauteur. Mais l'émotion l'emporte.
M.E. Rouchy - Télé Ciné Obs
Dominé de bout en bout par l'exceptionnelle interprétation de Sylvie Testud, qui «incarne» Sagan au sens littéral du mot, soutenu par de formidables seconds rôles (...), le dernier Diane Kurys a la grâce de son modèle: un parfum de soufre et de tristesse.