É.-U. 2008. Drame policier de David Ayer avec Keanu Reeves, Forest Whitaker, Hugh Laurie. À Los Angeles, un policier aux méthodes brutales enquête sur la mort de son ancien partenaire. Récit survolté multipliant les invraisemblances. Personnages caricaturaux. Réalisation musclée. Jeu limité de K. Reeves. (sortie en salle: 11 avril 2008)
À Los Angeles, un policier aux méthodes brutales enquête sur la mort de son ancien partenaire. Récit survolté multipliant les invraisemblances. Personnages caricaturaux. Réalisation musclée. Jeu limité de K. Reeves. (sortie en salle: 11 avril 2008)
Comme dans son précédent HARSH TIMES, David Ayer assimile le Los Angeles contemporain à une sorte de Far West, théâtre d'incessantes éruptions de violence. Le cinéaste, à qui l'on doit également le scénario du tout aussi excessif TRAINING DAY, affirme ne vouloir que refléter dans ses films la criminalité urbaine galopante et la corruption des forces de l'ordre. Or, malgré que certains échos narratifs au L.A. CONFIDENTIAL de James Ellroy (coscénariste du film) le recommandent, ce STREET KINGS survolté multiplie les invraisemblances. En revanche, les nombreuses altercations brutales et fusillades se révèlent indéniablement intenses, et la réalisation d'Ayer est musclée à souhait. Avec à son actif l'expérience de films tels THE MATRIX, Keanu Reeves est à l'aise dans le feu de l'action, mais les limites de son jeu sautent aux yeux dans les scènes dramatiques. À ses côtés, Forest Whitaker et Hugh Laurie se démènent comme ils peuvent, désavantagés par les personnages caricaturaux qu'ils ont à défendre.
Texte : Kevin Laforest
François Lévesque - Le Devoir
On ne saurait blâmer David Ayer pour les faiblesses d'un scénario auquel il n'a pas collaboré. (...) on peut en revanche remettre en question sa direction d'acteurs. Keanu Reeves (...) ressemble ici à un somnambule. Forest Whitaker, pour sa part, déçoit dans une composition outrée, c'est dire!
Michaël Augendre - Ici
L’ennui avec ROIS DE LA RUE est que l’on a l’impression qu’Ellroy a pris du Valium pendant l’écriture du scénario et qu’il a tenté d’agglutiner un nombre incroyable de clichés à la minute. (...) David Ayer (...) mise tout sur les effets musclés: nervosité, coups de feu, crimes... Et lasse finalement faute d’une once d’originalité.
Kevin Laforest - Voir
Si l'on ignore toute (...) vraisemblance, les (...) altercations brutales et fusillades (de) (...) ROIS DE LA RUE sont indéniablement intenses, et la réalisation (...) est musclée à souhait. Or, au lieu de s'en tenir à cela, le film se prend (...) trop au sérieux et semble convaincu d'avoir un message profond à transmettre à propos du maintien de l'ordre et de la corruption.