É.-U. 2008. Drame de guerre de Spike Lee avec Omar Benson Miller, Laz Alonso, Derek Luke. En septembre 1944, en Toscane, quatre soldats afro-américains se retrouvent isolés derrière les lignes ennemies après avoir sauvé la vie d'un petit orphelin. Rappel appuyé et mélodramatique du rôle méconnu des soldats noirs lors de la Deuxième Guerre mondiale. Récit dispersé, bavard et pas toujours crédible. Des longueurs. Réalisation assurée. Interprétation satisfaisante. (sortie en salle: 26 septembre 2008)
En septembre 1944, en Toscane, quatre soldats afro-américains se retrouvent isolés derrière les lignes ennemies après avoir sauvé la vie d'un petit orphelin. Rappel appuyé et mélodramatique du rôle méconnu des soldats noirs lors de la Deuxième Guerre mondiale. Récit dispersé, bavard et pas toujours crédible. Des longueurs. Réalisation assurée. Interprétation satisfaisante. (sortie en salle: 26 septembre 2008)
Éternel champion de la cause afro-américaine (DO THE RIGHT THING, MALCOLM X, 4 LITTLE GIRLS, WHEN THE LEVEES BROKE), Spike Lee tenait à souligner, dans son premier film de guerre, le rôle méconnu des soldats noirs lors de la Deuxième Guerre mondiale, un peu à la manière du INDIGÈNES de Rachid Bouchareb. Le tout sur fond d'évocation du massacre de Sant'Anna di Stazzema, un événement tragique dont les causes soulèvent encore aujourd'hui des débats houleux en Italie. Très ambitieux donc, tourné en anglais, en italien et en allemand sur les lieux même du drame, MIRACLE AT ST. ANNA n'en constitue pas moins une déception. Peu subtil dans sa charge antiraciste, bavard, lourdement mélodramatique, pas toujours crédible, le récit a tendance à se disperser et à traîner en longueur. La réalisation est toutefois assurée, réservant quelques scènes fortes ou dérangeantes. L'interprétation est satisfaisante dans l'ensemble, avec une mention pour le petit Matteo Sciabordi, attachant dans le rôle d'un orphelin qui fuit une dure réalité en se réfugiant dans l'imaginaire.
Texte : Louis-Paul Rioux