Fr. 2008. Drame biographique de Jean-François Richet avec Vincent Cassel, Ludivine Sagnier, Mathieu Amalric. Les dernières années de la vie de Jacques Mesrine, marquées par des crimes de plus en plus audacieux servant à alimenter sa légende auprès des médias. Solide second volet d'un dyptique, sous forme de polar. Plusieurs facilités et raccourcis. Réalisation dans les règles du genre. Jeu nuancé de V. Cassel. (sortie en salle: 27 août 2010)
Les dernières années de la vie de Jacques Mesrine, marquées par des crimes de plus en plus audacieux servant à alimenter sa légende auprès des médias. Solide second volet d'un dyptique, sous forme de polar. Plusieurs facilités et raccourcis. Réalisation dans les règles du genre. Jeu nuancé de V. Cassel. (sortie en salle: 27 août 2010)
Ce second volet du dyptique de Jean-François Richet consacré à Jacques Mesrine s'inscrit dans la continuité du précédent. Même parti pris pour l'action au détriment de la profondeur, mêmes effets de style servant à assujettir le personnage et son histoire aux archétypes du polar traditionnel. Cela dit, le parallèle forcé établi dans le scénario longuet entre Mesrine et les terroristes des brigades rouges en Italie, et ceux de la Bande à Baader en RFA, reste très superficiel, voire superfétatoire. La faute de goût qui consiste à montrer son visage ensanglanté comme celui du Christ en croix, est encore plus révélatrice des limites intellectuelles du projet. Un projet autrement réalisé dans les règles du genre, avec un savant usage du montage dilaté pour faire monter la tension dans les moments-clés. Vincent Cassel traduit bien à l'écran le délire d'un esprit narcissique qui s'est miré dans la couverture-média qui lui était consacrée. Mathieu Amalric, étonnamment sobre, lui donne la réplique avec aplomb, et Ludivine Sagnier apparaît plus vraie que nature dans le rôle de Sylvia Jeanjacquot, la dernière maîtresse de Mesrine.
Texte : Martin Bilodeau