Isr. 2008. Drame social de Eran Riklis avec Hiam Abbass, Ali Suliman, Rona Lipaz-Michael. Une veuve palestienne s'oppose à la coupe de ses citronniers pour assurer la sécurité d'un ministre israélien, venu s'installer en face de sa plantation. Vision originale et intimiste du conflit israélo-palestinien. Enchevêtrement habile d'intrigues familiales et sentimentales. Mise en scène évocatrice. Interprétation remarquable de H. Abbass. (sortie en salle: 29 août 2008)
Une veuve palestienne s'oppose à la coupe de ses citronniers pour assurer la sécurité d'un ministre israélien, venu s'installer en face de sa plantation. Vision originale et intimiste du conflit israélo-palestinien. Enchevêtrement habile d'intrigues familiales et sentimentales. Mise en scène évocatrice. Interprétation remarquable de H. Abbass. (sortie en salle: 29 août 2008)
Après LA FIANCÉE SYRIENNE, l'Israélien Eran Riklis poursuit son étude des remous qui affligent le Moyen-Orient. Le conflit israélo-palestinien est ici cristallisé autour d'une plantation de citronniers sur le point d'être rasée, métaphore absurde de l'obsession sécuritaire. La démonstration, articulée avec finesse et originalité, illustre les effets de cette paranoïa sur le quotidien de divers personnages distribués des deux côtés de la frontière, cette dernière servant en même temps de miroir aux deux héroïnes féminines, qui s'émanciperont chacune à sa façon. Leurs destins s'enchevêtrent d'ailleurs avec une grande fluidité, le récit complexe et humaniste multipliant les considérations familiales et sentimentales sans se répandre en explications inutiles. La prestation remarquable de l'actrice palestinienne Hiam Abbass contribue également à la réussite de ce plaidoyer pour la tolérance et le dialogue.
Texte : André Lavoie
Sonia Sarfati - La Presse
Son approche très naturelle, fine (...) et à hauteur d’homme (ici, de femme), rappelle le travail de Ken Loach. Dans la forme, mais aussi dans le propos, dans cette manière de se pencher sur des gens ordinaires qui mènent des combats extraordinaires - mais sans esbroufe, avec une force tranquille et une ténacité auxquelles il est possible de croire et (...) d’adhérer.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Le film (...) ne verse ni dans le symbolisme ni dans le pamphlet politique, mais l'un et l'autre brillent sous la surface. (...) le traitement privilégié est impressionniste et sobre, ancré dans un réalisme organisé par la fiction, conduit par un scénario précis, (...) on n'est jamais surpris par le chemin qu'il prend, jamais complètement certains non plus du virage qui s'en vient.
Arnaud Schwartz - La Croix
Maniant le symbole avec délicatesse (...), Eran Riklis s’est nourri d’affaires ayant opposé des citoyens palestiniens à l’État d’Israël (...). Avec sobriété et un brin de drôlerie, il met en scène une galerie de personnages (...) unis dans la même solitude, transportant en silence le poids d’un passé collectif ou individuel qui scelle les murs de l’incommunicabilité.
Pascal Mérigeau - Le Nouvel Observateur
À l'exemple de Hiam Abbass, étonnante comme toujours, tous les interprètes se révèlent d'une extrême justesse, née d'une expression toujours en deçà des sentiments éprouvés et des réactions qu'ils provoquent. Eran Riklis a compris que le cinéma ne se fait jamais mieux entendre que quand il parle bas.
Christophe Carrière - L'Express
LES CITRONNIERS sont une fable contemporaine dans laquelle une veuve palestinienne voit les arbres de son verger menacés de destruction, car (...) ils menacent la sécurité du (...) ministre de la Défense. (...) On n'est pas loin de l'absurde. L'histoire ne manque pourtant pas de sens, qui est traitée objectivement et sans ressentiment.