L’AVIS DE MEDIAFILM

On comprend aisément que Kathleen Kennedy, productrice de E.T., ait pu se laisser séduire par l'univers des romans de la série «The Spiderwick Chronicles», signés Tony DiTerlizzi et Holly Black. Car le récit, comme celui du classique de Spielberg, raconte l'intrusion du merveilleux dans les vies de trois enfants et de leur mère divorcée. À la barre de cette luxueuse adaptation, Mark Waters (MEAN GIRLS, JUST LIKE HEAVEN) signe sans doute sa meilleure réalisation à ce jour: attentive, ingénieuse et très rythmée. De fait, l'action démarre dès le (superbe) générique et ne se relâche pas tout au long des 90 minutes échevelantes qui suivent. Mais en vérité, le charme de cette adaptation, qui comporte toutefois quelques raccourcis narratifs, réside dans les détails: l'approche presque naturaliste du féerique dans la direction photo de Caleb Deschanel filmant admirablement la campagne québécoise; les créations imaginatives de Phil Tippet; les dialogues spirituels, courtoisie du coscénariste John Sayles; l'interprétation uniformément intelligente d'une solide équipe d'interprètes. Dans le double rôle des jumeaux Grace, Freddie Highmore est particulièrement excellent.

Texte : François Lévesque